Développement et validation d'un outil de prédiction du risque de chute chez la personne âgée institutionnalisée
Auteur / Autrice : | Flavien Quijoux |
Direction : | Pierre Paul Vidal, Jean-Damien Ricard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 26/11/2020 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Borelli (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2020-...) |
Entreprise : Orpea | |
Jury : | Président / Présidente : François Rannou |
Examinateurs / Examinatrices : François Rannou, France Mourey, Sébastien Laporte, Annabelle Couillandre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : France Mourey, Sébastien Laporte |
Mots clés
Résumé
La chute des personnes âgées est une problématique de santé publique de par les conséquences médicales, sociales et économiques qu’elle induit. En plus des conséquences graves engendrée par les chutes, ces accidents peuvent conduire à des comportements réduisant les activités de vie quotidienne et favoriser des effets psychomoteurs nocifs fréquemment liés à une peur de chuter. Les chutes répétées représentent en moyenne trois chutes par personnes de plus de 65 ans, ce nombre augmentant avec l’âge et la perte d’autonomie. Chez les personnes institutionnalisées, l’âge avancé, les comorbidités et les troubles psychomoteurs associés, la dépendance et l’état de fragilité parfois très avancé, le risque de chute est d’autant plus important. Les autorités de santé, notamment la Haute Autorité de Santé, ont rapporté le manque d’efficacité des méthodes d’identification des personnes à risque et souligne l’absence d’efficacité des mesures de prévention afin de réduire le nombre de chutes. La sensibilité, pour détecter les personnes à risque lorsqu’elles le sont effectivement, et la spécificité des tests cliniques utilisés par les rééducateurs, pour écarter les personnes à faible risque de chute, les rendent généralement aussi utile qu’un questionnaire sur le nombre de chutes subies dans les douze derniers mois. Cela pose donc la question de la pertinence de leur utilisation pour identifier et suivre les personnes potentiellement à risque de chute (cela d’autant plus qu’on se situe en amont des chutes répétées). Parallèlement, l’activité physique adaptée pourrait être un traitement non-médicamenteux utile pour réduire les chutes et leur gravité chez ces sujets âgés. Dans un objectif de prévention, la mise en place d’exercices physiques pourrait réduire le nombre de chute par individu. Cependant, la mise en place de tels programmes induit une optimisation de la prise en charge afin qu’elle soit effectivement adaptée aux participants et aux établissements de santé. D’abord, nous nous focaliserons sur la problématique du vieillissement de la population en lien avec les chutes. Puis nous aborderons les altérations liées à l’âge qui impactent la détérioration de l’équilibre. Le troisième chapitre parcourra l’impact du vieillissement sur les marqueurs de l’équilibre statique. Nous verrons, comment nous avons agrégé les résultats extraits de la littérature dans un contexte où la variabilité des protocoles d’enregistrement avait rendu confus, jusque-là, la comparaison des résultats. L’outil de quantification de l’équilibre statique et de la marche, appelé SmartCheck, est présenté afin de mettre en avant les attentes possibles de ce type de solution fournissant aux professionnels de santé une analyse automatisée de l’équilibre lors de tests de routine. Ceci est rendu possible par des algorithmes de traitement du signal et d’apprentissage statistique. Les enregistrements réalisés auprès de patients âgées, en consultation hospitalière, ont permis de calculer plus d’une centaine de variables posturographiques puis de comparer les valeurs obtenues entre chuteurs et non-chuteurs. La pertinence de ces indicateurs est discutée pour fournir un jeu de variables à calculer pour l’analyse de l’équilibre statique des personnes âgées. Enfin, le cinquième chapitre s’intéressera aux programmes de prévention des chutes chez les personnes âgées vivant en EHPAD. Dans la finalité de mettre en place l’essai clinique Postadychute-AG visant à valider la pertinence des paramètres posturographiques lors d’un suivi longitudinal associé à de l’activité physique adaptée.