Thèse soutenue

Efficacité des techniques de récupération en réponse à la charge induite par le tennis de haut niveau

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Auteur / Autrice : Mathilde Poignard
Direction : Gaël Guilhem
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sport
Date : Soutenance le 07/09/2020
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Sport, Expertise et Performance (Paris ; 2015-....)
Jury : Président / Présidente : Edith Filaire
Examinateurs / Examinatrices : Edith Filaire, Laurent Bosquet, Olivier Girard, Murielle Garcin, Nicola Angelo Maffiuletti
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Bosquet, Olivier Girard

Résumé

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L’organisation du circuit professionnel impose actuellement au joueur de tennis de haut niveau une planification annuelle des entraînements et des compétitions très dense. Ainsi, une gestion appropriée et équilibrée de la fatigue et de la récupération apparait primordiale afin de permettre au joueur de tennis élite d’être performant lors des compétitions mais aussi d’éviter la survenue d’épisodes de fatigue sévère, de surmenage, de blessures ou de maladies. Les connaissances issues de la littérature scientifique incitent à adapter et planifier spécifiquement la récupération en fonction du contexte (discipline, période d’entraînement, type de fatigue, statut de l’athlète). Pourtant, les joueurs ont actuellement recours de façon relativement empirique à des stratégies de récupération diverses, incluant l’application de froid. Cependant, peu d’études se sont intéressées aux effets de ces méthodes de récupération sur les réponses à la charge induite par le tennis pratiqué à haut niveau. Il semble nécessaire de déterminer l’efficacité de chaque technique de récupération dans ce contexte afin d’identifier quelles stratégies répondent le mieux à la nécessité de récupérer. La première partie de ces travaux de thèse a donc eu pour objectif de décrire, sur une période de 15 mois et dans un cadre écologique, les contenus et la charge de travail induite par l’entraînement, les pratiques de récupération et leurs impacts sur la fatigue subjective des joueurs de tennis élites. À court terme, il apparait que les contenus d’entraînement, regroupés et leur charge associée n’impactent pas différemment la fatigue perceptive rapportée. Au sein des stratégies de récupération utilisées par les joueurs, les techniques par le froid (cryothérapie corps entier, immersion en eau froide, bain contrasté) sont les plus représentées. Les modèles statistiques utilisés montrent que ces techniques de récupération par le froid sont les seules associées à une diminution significative des sensations de douleurs musculaires 12-16h post-entraînement. Notre seconde étude a comparé l’efficacité de ces différentes techniques de récupération par le froid dans des conditions de fatigue accumulée, simulant celles induites lors de compétitions professionnelles de tennis. Ces travaux montrent que l’enchaînement de trois jours de matchs de tennis d’1h30, induit une fatigue significative mais modérée. En effet, les paramètres de fatigue neuromusculaire (centrale et périphérique), physiologique diminuent significativement lors du premier jour, mais ne sont pas modifiés en réponse aux matchs de tennis des jours suivants. Au cours des quatre jours de protocole, l’immersion en eau froide et de la cryothérapie corps entier permettent de limiter l’augmentation des sensations de douleurs musculaires. Ces résultats valident l’intérêt d’utiliser les techniques de récupération par le froid pour diminuer les sensations de douleurs musculaires de joueurs de tennis élites en période d’entraînement. Dans le cadre précis de compétitions réalisées sur surface dure (hors Grands Chelems), l’utilisation quotidienne des techniques de récupération par le froid seront alors conseillées pour limiter l’accumulation des sensations de douleurs musculaires.