La gouvernance d'entreprise et le management du risque dans les fusions - acquisitions

Corporate governance and risk management in the mergers - acquisitions

• Auteur / Autrice : Dominique Grimaud
• Direction : Charles Ducrocq
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences de gestion
• Date : Soutenance le 06/11/2020
• Etablissement(s) : Université Paris Cité
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (Malakoff, Hauts-de-Seine ; 1996-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de droit des affaires et de gestion (Malakoff, Hauts-de-Seine) (1992-....)
• Jury : Président / Présidente : Yves Levant
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Gwenaëlle Nogatchewsky, Benoît Pigé, Yves Levant, Frédéric Parrat, Suraj Srinivasan
• Jury : Rapporteur / Rapporteuse : Gwenaëlle Nogatchewsky, Benoît Pigé

Mots clés

Mots clés contrôlés

Gestion du risque

Gouvernement d'entreprise

Fusion d'entreprises

Mots clés libres

Fusions - acquisitions

Gouvernance d'entreprise

Approche axiologique et cognitive

Syndrome d'hubris

Théorie de l'agence

Théorie de l'enracinement

Recherche-Action

Mergers - acquisitions

Corporate governance

Axiological and cognitive approach

Hubris syndrome

Agency theory

Grounded theory

Action research

Résumé

Les fusions - acquisitions représentent chaque année entre 30 000 et 40 000 opérations pour une montant consolidé de plus de 2 500 milliards de dollars US soit plus de 5% du PIB mondial. Ce projet de recherche doctorale en Sciences de gestion, a pour objectif d'analyser dans le cadre de ce processus, les déterminants d'un mode de gouvernance minimisant le risque ex-ante. La méthodologie choisie a été l'approche qualitative empirique réalisée via l'étude de cas (private equity et family business). Définie initialement par Yin (2013), elle permet de mettre en lumière les différentes interprétations objectives et subjectives quant à l'implémentation d'une gouvernance liée au processus d'intégration. De plus, la recherche-action utilisée sous l'angle de la théorie ancrée (grounded theory) nous a permis de mettre en exergue une dichotomisation entre une heuristique shareholders vs stakeholders qui se doit d'appréhender le choix d'un système de management du risque en maintenant l'efficience d'un juste équilibre entre les différentes parties-prenantes. L'assertion issue de notre analyse de cette problématique a eu également comme objectif de dépasser le modèle syncrétique d'Huberman & Miles (1994), à savoir si les théories permettent d'expliquer la réalité étudiée au sein de l'étude de cas en déterminant la possibilité d'en extraire réellement une synthèse prescriptive bicéphale au travers d'un modèle théorique et managérial. Ce qui ressort de notre étude est un modèle organique d'analyse du risque de gouvernance au sein du processus de fusion - acquisition qui s'articule de deux manières; soit il existe une imposition arbitraire des routines de la société absorbante sur l'entreprise absorbée, soit nous avons une adaptation réciproque qui est plus compliquée à mettre en place mais dont le résultat sera une amélioration progressive des performances de la nouvelle entité. Dans les cas que nous avons étudiés, la fusion - acquisition a engendré des modifications organisationnelles qui, au-delà des discours faussement consensuels, révèlent un affrontement plutôt qu'une douce idylle. Aussi, la valeur ajoutée a consisté à élaborer de manière hybride à partir d'un savoir théorique et d'une étude qualitative empirique basée sur une recherche-action, un savoir pragmatique (actionable knowledge). Finalement, réussir le cocktail de Meletev ne consiste-t-il pas à implémenter non seulement une rationalisation synergétique mais aussi à réunir plusieurs agrégats liés à la gouvernance qui sont souvent identitaires et hétérogènes afin d'établir une stratégie sociétale pérenne de l'entreprise ?

Mergers and acquisitions represent between 30,000 and 40,000 operations each year for a consolidated amount of more than USD 2.5 trillion, or more than 5% of world GDP. This Phd research project in Management Sciences, aims to analyze within the framework of this process, the determinants of a corporate governance minimizing the ex-ante risk. The methodology chosen was the empirical qualitative approach carried out via the case study (private equity and family business). Initially defined by Yin (2013), it highlights the different purposes and subjective interpretations regarding the implementation of the corporate governance linked to the integration process. In addition, the research action used from the angle of the grounded theory to highlight a dichotomization between heuristic shareholders vs stakeholders who must understand the choice of a risk management system by maintaining the efficiency of a fair balance between the various stakeholders. The assertion resulting from our analysis of this issue also had the objective of going beyond the syncretic model of Huberman & Miles (1994), namely the theories allow them to explain the reality studied within the case study by determining nowadays the possibility of extracting a prescriptive synthesis from it through a theoretical and managerial two-headed model. What emerges from our study is an organic model of governance risk within the merger-acquisition process which is articulated in two ways: either there is an arbitrary imposition of the routines of the acquiring company on the absorbed company, or we have a reciprocal adaptation which is more complicated to set up but the result of which will be a gradual improvement in performance of the new entity. In the cases we have studied, the merger-acquisition brings about organizational changes that, beyond bogusly consensual rhetoric, disclosures a confrontation rather than a sweet romance. The added value consisted in developing by means of an hybrid way, from an empirical qualitative study based on action research, a pragmatic and actionable knowledge through a decision framework.Finally, does not succeeding in Meletev's cocktail simply consist in implementing not only synergistic rationalization but also in bringing together several aggregates linked to the corporate governance which are often identical and heterogeneous in order to establish a sustainable societal strategy for business ?