Thèse soutenue

Développement d’une stratégie thérapeutique immunosuppressive dérivée de cellules myéloïdes dans la maladie du greffon contre l’hôte
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Auteur / Autrice : Claire Gerard
Direction : Bernard BonnotteSylvain Audia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine, cancérologie, génétique, hématologie, immunologie
Date : Soutenance le 29/10/2020
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Laboratoire : Interactions hôte-greffon-tumeur et ingénierie cellulaire et tissulaire (RIGHT) (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Philippe Saas
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Thérèse Rubio, Philippe Guilpain

Résumé

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Résumé :Notre équipe a développé une thérapie cellulaire originale dérivant de la lignée monocytaire. Cette sous-population de cellules humaines suppressives d’origine myéloide, appelée Human Monocyte-derived Suppressor Cells (HuMoSC, cellules CD33+), est capable d’inhiber la prolifération des lymphocytes T effecteurs et d’induire des CD4 et CD8 Treg. De plus, les HuMoSC préviennent l’apparition de la maladie du greffon contre l’hôte (GvHD).Dans un premier temps, nous avons montré qu’un environnement inflammatoire ou la présence d’immunosuppresseurs ne diminuaient pas la capacité des HuMoSC à inhiber la prolifération lymphocytaire et à favoriser l’induction de CD4 et CD8 Treg. Enfin, nous avons montré que l’effet graft-versus-leukemia (GvL) est préservé en présence des HuMoSC. Toutes ces données confirment l’intérêt des HuMoSC dans la prévention de la GvHD.Cependant, en raison d’un faible rendement de génération des HuMoSC et d’un problème de disponibilité de billes de tri CD33+ GMP, nous avons aussi modifié notre protocole pour isoler les cellules CD14+, appelées CD14-HuMoSC. Ainsi, dans un second temps, nous nous sommes intéressés aux propriétés des surnageants des HuMoSC et des CD14- HuMoSC. Ces modifications du protocole ont permis d’obtenir un grand nombre de cellules CD14-HuMoSC et de grandes quantités de surnageant produit en conditions GMP. Nous avons montré que les deux surnageants diminuaient l’activation et la prolifération des LT, diminuaient la réponse Th1 au profit de la réponse Th2, favorisaient l’induction des Treg et diminuaient la capacité des cellules dendritiques à induire la prolifération des LT. In vivo, les surnageants préviennent le développement de la GvHD dans un modèle murin de GvHD xénogénique. Enfin, pour montrer que ces deux surnageants seront efficace chez les patients, nous avons montré qu’un environnement inflammatoire ou que la présence d’immunosuppresseurs n’altéraient pas l’effet immunosuppressif des surnageants. Ces résultats confirment leur intérêt thérapeutique. L’étude proteomique de ces deux surnageants a permis d’identifier des protéines immunosuppressives qui pourraient être responsables de leurs capacités immunosuppressives.En conclusion, les HuMoSC et les surnageants des cellules dérivées des HuMoSC représentent un arsenal thérapeutique prometteur dans la prévention de la GvHD mais aussi dans les maladies inflammatoires.