Dysfonction mitochondriale et réponse immune de l’hôte au cours de la pneumopathie à Streptococcus pneumoniae : impact de la ventilation mécanique ?
Auteur / Autrice : | Mathieu Blot |
Direction : | Pierre Emmanuel Charles |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine, microbiologie et maladies transmissibles |
Date : | Soutenance le 28/05/2020 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lipides, Nutrition, Cancer (LNC) (Dijon) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Chavanet |
Examinateurs / Examinatrices : David Masson, Benoît Guery | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sébastien Gibot, Florence Ader |
Mots clés
Résumé
Les dommages pulmonaires induits par la ventilation mécanique (VM) appelés Ventilator-induced lung injury (VILI) pourraient aggraver le pronostic des pneumopathies. La survenue d’anomalies mitochondriales pourrait contribuer aux effets délétères de la VM. Nos travaux, menés in vitro et in vivo chez le lapin, ainsi que des données obtenues chez les patient ventilés en syndrome de détresse respiratoire aiguë, montrent que des alarmines mitochondriales, en particulier l’ADN mitochondrial, sont libérées dans les alvéoles suite à l’étirement des pneumocytes, ce qui pourraient constituer un lien entre l’agression mécanique et la réponse l’inflammation stérile à l’origine du VILI. Chez le lapin, nous montrons qu’une VM agressive et prolongée aggrave le pronostic de la pneumopathie à pneumocoque et s’associe à des altérations immunitaires et mitochondriales. Ces données obtenues in vivo illustrent aussi la complexité et la compartimentalisation de la réponse immunitaire et de l’homéostasie mitochondriale. Enfin, nous observons que l’administration de cellules souches mésenchymateuses stromales améliore le pronostic des lapins soumis à la double agression VM-pneumopathie, en corrigeant certaines dysfonctions immunitaires et mitochondriales, représentant ainsi une thérapie adjuvante à l’antibiothérapie prometteuse.