Thèse soutenue

Étude des réponses psychophysiologiques des sapeurs-pompiers lors des interventions de lutte contre les incendies

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Philémon Marcel-Millet
Direction : Alain GroslambertGilles Ravier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon) - Laboratoire culture, sport, santé, société
Site de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Jérémy Coquart
Examinateurs / Examinatrices : Alain Groslambert, Gilles Ravier, Jérémy Coquart, Antoine Gauthier, Grégoire Millet, Sébastien Freidig
Rapporteurs / Rapporteuses : Antoine Gauthier

Résumé

FR  |  
EN

Les interventions de lutte contre les incendies sont à l’origine d’un stress psychophysiologique conséquent sur l’organisme des sapeurs-pompiers, ce qui provoque une augmentation significative du risque de décès d’origine pathologique. L’enjeu actuel est de préserver la santé et la sécurité des sapeurs-pompiers par une meilleure connaissance de leurs réponses physiologiques et psychologiques au travail. Ainsi, l’objectif des travaux conduits dans le cadre de cette thèse était d’investiguer les réponses psychophysiologiques des sapeurs-pompiers durant des interventions simulées de lutte contre les incendies, en conditions écologiques.Les principaux résultats de l’étude n°1 montrent qu’en plus d’un stress physiologique élevé et d’une perturbation des fonctions exécutives durant l’intervention, la phase post-intervention est marquée par une très faible activité parasympathique cardiaque. Cependant, bien que l’appareil respiratoire ait entrainé une augmentation de la durée de l’intervention, du stress cardiaque et de la perception de la difficulté de l’effort, il n’a pas eu d’influence sur la réactivation parasympathique cardiaque. Les deux études suivantes étaient d’ordre méthodologique. L’étude n°2 a permis de quantifier la charge de travail générée par une intervention de lutte contre les incendies. Elle révèle que la quantification subjective de la charge de travail est la méthode la plus sensible aux différentes conditions d’équipement et semble donc plus adaptée pour un suivi de la charge de travail des sapeurs-pompiers. Ensuite, l’étude n°3 a testé la fiabilité et la sensibilité de l’analyse post-exercice de la variabilité de la fréquence cardiaque à très court terme dans le but de faciliter son utilisation en conditions écologiques. Cependant, les résultats ont montré une faible sensibilité de l’analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque post-exercice à très court terme, et suggèrent donc de conserver une analyse classique à court terme.Après avoir révélé un stress psychophysiologique et une perturbation parasympathique importante lors d’une intervention simulée de jour, nous avons montré dans l’étude n°4 que le stress psychophysiologique était plus important la nuit que le jour, lors de la phase d’alarme et lors de la récupération. Enfin, lors de l’étude n°5, l’investigation d’une phase plus retardée de la récupération, durant le sommeil des sapeurs-pompiers a montré que l’activité autonome cardiaque nocturne était perturbée lors des nuits de garde avec et sans interventions.Ce travail de thèse apporte de nouvelles connaissances sur les réponses psychophysiologiques des sapeurs-pompiers, et notamment sur la régulation autonome cardiaque nocturne et post-intervention. Les résultats issus de ce travail de thèse fournissent des recommandations sur l’utilisation de certains outils d’évaluation pour les sapeurs-pompiers et ouvrent de nouvelles perspectives de recherches visant à réduire le stress psychophysiologique de ces derniers.