Thèse soutenue

Électroencéphalographie et machines à vecteurs de support dans le diagnostic différentiel des pathologies neuropsychiatriques : état des lieux, enjeux et applications

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Auteur / Autrice : Coralie Joucla
Direction : Emmanuel HaffenDamien GabrielJuan-Pablo Ortega
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 07/12/2020
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de neurosciences : intégratives et cliniques (Besançon) - Laboratoire de Neurosciences Intégratives et Cliniques
Site de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Carmen Schröder
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Haffen, Damien Gabriel, Juan-Pablo Ortega, Carmen Schröder, Séverine Samson, Eric Fakra, Fabien Perrin
Rapporteurs / Rapporteuses : Séverine Samson, Eric Fakra

Résumé

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Les difficultés diagnostiques sont fréquentes dans les disciplines neurologiques et psychiatriques, où les cliniciens manquent de marqueurs physiologiques pour caractériser certaines maladies, en particulier dans leurs formes débutantes. Depuis quelques années, le recours à l'électroencéphalographie et plus spécifiquement haute résolution (EEG-HR) devient plus courant dans l'exploration clinique des pathologies cérébrales, telles que la dépression, le coma ou les maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. L'activité cérébrale est aisément enregistrée avec l’EEG, et l'identification de cette activité permet d'isoler les zones du cerveau et le décours temporel déclenché par des stimuli spécifiques. L’analyse du signal EEG, et donc son traitement, reste relativement complexe en raison d’un faible rapport signal sur bruit. Dans les études conventionnelles, ces problèmes sont surmontés en faisant la moyenne d'un grand nombre d'essais chez des individus différents. Toutefois, ces méthodes sont difficiles à transposer à une approche clinique où un seul sujet doit être examiné, du fait d’une forte variabilité inter-individuelle. Ce constat appelle le développement d'approches plus robustes pour pallier un rapport signal sur bruit extrêmement défavorable. Les méthodes d'apprentissage automatique, en particulier les Machines à Vecteurs de Support (SVM) ont la capacité de distinguer des événements EEG qui sont difficilement, voire non distinguables, avec les techniques conventionnelles. Elles offrent dès lors la possibilité de passer de résultats statistiques au niveau du groupe à un résultat personnalisé et par conséquent à un diagnostic donné. Nous proposons dans ce travail de thèse une exploration de la meilleure façon d'extraire les informations pertinentes des enregistrements EEG. Dans un premier temps, nous présentons une revue systématique de la littérature concernant l’application du SVM à l’EEG. Nous mettons en évidence la nécessité d’explorer l’ensemble des paramètres du SVM et d’extraction des caractéristiques du signal pour une performance optimale et reproductible. Nous établissons ensuite si les neuromarqueurs de l'apprentissage de nouvelles chansons sont affectés ou non par l'appréciation musicale via une analyse de groupe, dans le cadre du diagnostic différentiel dépression et maladie d’Alzheimer. Puis nous appliquons le SVM à nos données pour construire des modèles de classification individuels, et nous étudions l’influence de l’optimisation des hyperparamètres. Enfin, nous examinons la fiabilité d’un algorithme génétique pour optimiser l’extraction des caractéristiques avant une classification SVM, pour le diagnostic différentiel des états de conscience pathologiques.