Pneumothorax spontané et déterminants environnementaux
Auteur / Autrice : | Tania Marx |
Direction : | Thibaut Desmettre, Frédéric Mauny |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine, santé publique, environnement et société |
Date : | Soutenance le 29/10/2020 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire chrono-environnement (Besançon) - Laboratoire Chrono-environnement / LCE |
Site de Préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Pateron |
Examinateurs / Examinatrices : Thibaut Desmettre, Frédéric Mauny, Dominique Pateron, Nicolas Roche, Florence Dumas, Nadine Bernard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nicolas Roche, Florence Dumas |
Mots clés
Résumé
De nombreux paramètres environnementaux influencent l’état de santé. Selon l’OMS, la pollution atmosphérique est le principal facteur environnemental, à l’origine de 4,2 millions de décès prématurés annuellement dans le monde dans les zones urbaines, périurbaines et rurales. L’exposition à court ou à long terme à la pollution atmosphérique serait à l’origine d’une majoration des pathologies respiratoires.Le pneumothorax spontané (PS) correspond à une irruption d’air dans la cavité pleurale, engendrant un affaissement pulmonaire sans facteur déclenchant évident. Un PS primitif (PSP) survient chez un sujet sain. Il est qualifié de secondaire (PSS) lorsqu’il survient chez un sujet porteur d’une pathologie pulmonaire. Différents déterminants environnementaux ont été étudiés, en particulier les facteurs météorologiques (pression atmosphérique, température, humidité, précipitation et force du vent) et la pollution atmosphérique. La forte diversité et faiblesse méthodologique de ces études sont responsables d’une grande variabilité des résultats, parfois contradictoires.Ce travail de thèse a été conduit en deux phases : une revue systématique avec méta-analyse et la réalisation d’une étude épidémiologique observationnelle.La conduite de la revue systématique avec méta-analyse a permis de mettre en évidence un lien entre l’augmentation de la température et l’occurrence de PS.Un lien avec la diminution de la pression atmosphérique le jour même, ainsi qu’un changement de pression les jours précédents l’occurrence de PS ne peut être éliminé.Pour évaluer la relation entre exposition à court-terme à la pollution atmosphérique et PS, l’étude épidémiologique a porté sur environ 1000 PS survenus entre le 1er juin 2009 et le 31 mai 2013, et diagnostiqué dans un des 14 centres hospitaliers français concernés par l’étude. Le design de type cas-croisé time-stratified a permis, contrairement aux études temporelles qui se basent sur des données agrégées, de quantifier individuellement l’exposition.Les concentrations moyennes horaires des polluants (dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et particules de matières de diamètre ≤ 10μm (PM10)) ont été recueillies auprès de chaque association de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). L’exposition aux polluants a été mesurée à travers les paramètres suivants : valeurs quantitatives (minimum, maximum, moyenne), augmentation rapide de concentration sur trois heures et pics de pollution.Il n’a pas été démontré de lien significatif entre la survenue de PS et l’exposition à court terme aux concentrations de NO2, O3 et PM10, qu’il s’agisse de PSP ou de PSS. Cependant les résultats concernant l’O3 ne permettent pas d’éliminer formellement ce lien, en particulier pour une exposition le deuxième jour précédent l’occurrence du PS et/ou en saison chaude.Les deux perspectives saillantes de ces travaux de thèse sont i) d’analyser conjointement l’impact de la pollution de l’air et des facteurs météorologiques, puis ii) d’analyser l’impact des différents types de temps ou fronts climatiques sur la survenue de PS.