Thèse soutenue

Résilience des écosystèmes : approche multiproxy de l'impact environnemental des activités humaines passées et récentes dans les Vosges du Nord (mines, verreries, activités militaires et agro-pastorales).

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Auteur / Autrice : Emilie Gouriveau
Direction : Véronique WalterAnnik Schnitzler-LenoblePascale Ruffaldi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance le 02/10/2020
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire chrono-environnement (Besançon) - Laboratoire Chrono-environnement - CNRS - UFC (UMR 6249) / LCE
Etablissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Schwartz
Examinateurs / Examinatrices : Annik Schnitzler-Lenoble, Pascale Ruffaldi, Yannick Miras, Fabien Arnaud, Serge Muller, Erwan Messager
Rapporteurs / Rapporteuses : Yannick Miras, Fabien Arnaud

Résumé

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Cette thèse vise à étudier les impacts des activités humaines passées sur les écosystèmes et notamment sur leur résilience dans la région des Vosges du Nord, et tente de combler les lacunes concernant l’histoire ancienne des sociétés. Dans ce but, quatre zones tourbeuses ont fait l’objet d’une étude multi-proxy, qui croise l’analyse des microfossiles polliniques et non-polliniques, des particules carbonisées ainsi que l’étude des sédiments. Les résultats ont permis de reconstituer la succession forestière depuis plus de 9000 ans cal. BP, qui suit globalement celle observée en Europe de l’Ouest avec cependant la persistance du pin du fait des conditions édaphiques autour des sites. Cette étude apporte également des éléments nouveaux sur l’indigénat de l’épicéa dans les Vosges du Nord, où les premiers indices de sa présence « naturelle » sont observés bien avant les plantations du XIXème siècle, alors que l’essence est actuellement considérée comme exotique dans les plans de gestion. Les premiers impacts anthropiques sur le couvert forestier sont visibles à partir du Néolithique initial et l’utilisation du paysage se diversifie et s’intensifie à partir de l’Âge du Fer et du Moyen Âge. Bien que les fonds de vallons et les zones humides ne soient pas épargnés, les activités humaines engendrent une forte régression de l’écosystème forestier – qui tient une place centrale dans l’utilisation du paysage – ainsi qu’une modification de sa composition spécifique. Bien que la mise en place d’un paysage morcelé ait généré une augmentation de la biodiversité, la pression anthropique a entraîné une légère perte de résilience de la forêt qui ne retrouve ses valeurs d’origine qu’après la modification de l’utilisation des paysages, les politiques de protection des forêts et les plantations des époques récentes.