Thèse soutenue

Have a bite, have a bash, have a taste and a smell : étude de certaines constructions à verbe support atypiques (anglais moderne tardif et contemporain)

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Auteur / Autrice : Camille Ternisien
Direction : Fabienne Toupin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres Linguistique
Date : Soutenance le 15/12/2020
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire ligérien de linguistique (Orléans ; Tours ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Jean Albrespit
Examinateurs / Examinatrices : Marion Elenbaas, David Michael Benjamin Denison, Brian Lowrey
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Albrespit, Christelle Lacassain-Lagoin

Résumé

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Cette thèse en linguistique de corpus étudie certaines constructions à verbe support (CVS) dont le verbe est have. La perspective, diachronique, couvre la période de l'anglais moderne tardif à l'anglais contemporain et concerne les variétés britannique et américaine. Le travail sur corpus a permis d'identifier des CVS atypiques et nous a amenée à faire une étude fréquencielle et linguistique, essentiellement sémantique et idiomatique, afin de les caractériser.Un premier type, illustré par have a bite, présente une spécialisation sémantique vis-à-vis du verbe lexical qui est morphologiquement et sémantiquement associé à la construction (ici to bite). Le deuxième type, illustré par have a bash, présente une spécialisation sémantique comme le type 1 et de surcroît une non-correspondance morphologique entre le nom déverbal et le verbe lexical sémantiquement associé à la construction (ici to try). Les CVS de type 3, que l'on peut illustrer par have a taste and a smell, présentent une coordination de noms déverbaux et la possibilité de faire apparaître en leur sein des noms de différents types.Les conclusions suivantes ont pu être tirées : les types 1 et 2, dont la fréquence augmente au cours de la période, illustrent i) un renforcement du schéma formel prototypique (have + a(n) + nom déverbal issu d'une conversion), la flexibilité syntaxique restant limitée ; ii) un enrichissement des caractéristiques sémantiques des CVS. La restriction sémantique des noms déverbaux apparaissant dans les CVS de type 1 est observée aussi hors CVS ; en revanche, c’est l’insertion du déverbal qui permet une interprétation figurative de celui-ci dans le cas du type 2. Avec les deux types, on observe des effets de synonymie et de polysémie importants. Quant au type 3, reliquat de la période moyen-anglaise, sa fréquence décline au cours de la période étudiée. Syntaxiquement, les CVS de ce type sont plus figées ; les domaines sémantiques dont elles relèvent changent à travers la période ; les mêmes effets de synonymie et de polysémie n'ont pas été observés. Enfin, nos données mettent en évidence que le processus d'analogie (notamment sémantique et constructionnelle) est un moteur du développement historique et de l'enrichissement des types de CVS étudiés et de la catégorie des CVS dans son ensemble.Mots clés : constructions à verbe support ; sémantique ; syntaxe ; grammaires de constructions ; analogie ; linguistique historique