Vallée de l'Esaro, Calabre : nouveaux modèles interprétatifs du paysage agraire à l'époque romaine
Auteur / Autrice : | Damiano Pisarra |
Direction : | Sylvie Crogiez-Pétrequin, Armando Taliano Grasso |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 04/12/2020 |
Etablissement(s) : | Tours en cotutelle avec Università degli studi della Calabria |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre tourangeau d'histoire et d'étude des sources (Tours, Indre-et-Loire) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Bourdin |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphane Bourdin, Carlo Rescigno |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Vallée de l'Esaro, Calabre: nouveaux modèles interprétatifs du paysage agraire à l'époque romaine. Ce travail de thèse de doctorat vise à fournir une lecture interprétative innovante de la dynamique d'occupation du territoire de la vallée d'Esaro à l'époque romaine, des systèmes complexes de rationalisation des espaces, de la gestion et de l'exploitation des ressources paysagères agricoles dans une relation évidente entre campagne et ville. Une telle analyse du paysage ne peut absolument pas ignorer les processus de peuplement précédant et suivant les phases de l'ère romaine, en ligne avec les axes de recherche de l'archéologie du paysage, pour appréhender l'évolution diachronique naturelle à travers une exégèse de la structure phénoménologique du présences anthropiques du Néolithique au Haut Moyen Âge. L'articulation de l'étude a vu une première partie consacrée au territoire, avec une analyse très détaillée des caractéristiques physiographiques, géomorphologiques et topographiques, dans une tentative d'appréhender les critères relatifs des choix d'implantation, dictés par des paramètres d'appétence, issus de conditions favorables capacité de gestion et de production en association avec les ressources en eau et les tissus pédo-lithologiques. L'analyse du territoire a esquissé la forme actuelle du paysage, dans la relation dichotomique entre l'homme et l'environnement, comme résultat de la gestation des processus de vie au cours du vaste parcours historique. Le lien entre l'occupation anthropique et les éléments constitutifs du territoire a été tracé à travers l'analyse de la cartographie historique, modalité matérielle de l'homme pour lire et interpréter les espaces, puis procéder au décodage de la stratification au sein des fossiles linguistiques présents dans la toponymie. La deuxième partie de la thèse a vu un classement de toutes les présences archéologiques dans la vallée de l'Esaro dérivant du réarrangement et de la systématisation classifiés et organiques des données déjà existantes et précédemment acquises, selon une hypothèse analytique approfondie, vérifiant leur véracité principalement par la vérification directe et autopsie sur le terrain, avec des investigations de surface ciblées, selon son sens «intensif». Le catalogue envisage l'étude de documents non publiés provenant des sites étudiés, se trouvant dans les dépôts de la Surintendance et en fait des musées locaux. La dernière partie est articulée selon une organisation isochrone décrivant, pour chaque phase historique, les formes de peuplement en lisant leur occupation et fréquentation en relation avec les caractéristiques morphologiques et topographiques de la vallée de l'Esaro et de son conteneur territorial plus large. Pour la «romanisation», une analyse critique du concept a été réalisée, un recueil ultérieur des aspects historiographiques puis abordant les termes matériels, fournissant une lecture critique de la structure à travers l'articulation des unités dispersées sur tout le territoire, les villas, en relation évidente avec la réalité urbaine de Copiae, la ville sur laquelle gravitait la vallée de l'Esaro dans une relation évidente de contiguïté territoriale avec la zone de la Sibaritide, comme cela a été amplement démontré pour toutes les périodes précédentes et suivantes.