Thèse soutenue

Neapolis de la chôra à l'astu : définition du proasteion et relecture de la polis (fin VIe siècle - 89 av. J.-C.)
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Auteur / Autrice : Flore Lerosier
Direction : Natacha LubtchanskyLuca Cerchiai
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art
Date : Soutenance le 20/11/2020
Etablissement(s) : Tours en cotutelle avec Università degli studi (Salerne, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : Humanités et Langues - H&L
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre tourangeau d'histoire et d'étude des sources (Tours, Indre-et-Loire)
Jury : Président / Présidente : Sophie Bouffier
Examinateurs / Examinatrices : Fausto Longo
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier de Cazanove, Matteo D'Acunto

Résumé

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Ce projet se propose d’étudier l’organisation de la polis de Neapolis de sa fondation (fin VIe siècle av. J.-C.) à la création du municipium romain (89 av. J.-C.) à travers l’examen des différents espaces composant la cité : l’astu, le proasteion et la chôra. Les travaux antérieurs ont souvent étudié la polis grecque de façon dichotomique, l’astu d’un côté, la chôra de l’autre, alors que les recherches actuelles tendent à démontrer que la limite entre la ville et la campagne n’est pas nette, notamment par la présence d’un espace intermédiaire, le proasteion. C’est en effet un espace de transition entre ville et campagne qui rend les limites de la cité plus poreuses que ne le laisse supposer la muraille, la limite physique séparant l’urbain et l’extra-urbain, et apporte de nouveaux éléments à l’étude de la polis. Il apparaît aujourd’hui que, pour une cité grecque, chaque espace ne peut être abordé seul, sans le lier aux autres, que ces liens soient topographiques, sociaux, économiques, politiques, cultuels ou culturels. Neapolis est une colonie grecque fondée par des Cumains et les habitants de Parthénope à la fin du VIe siècle av. J.-C. Dès sa fondation, elle présente les formes canoniques de la polis tout en possédant ses caractéristiques propres. Elle est la transformation de l’établissement de Parthénope, fondé à la fin du VIIIe siècle av. J.-C. comme un epineion par Cumes, au sein de sa chôra, en une véritable polis. Cumes entretient une relation concurrentielle, d’abord avec Parthénope puis avec Neapolis, dans le contrôle des trafics de Campanie. En outre, plusieurs éléments de la « nouvelle ville » existaient auparavant et appartenaient à Parthénope, devenu Paleopolis, la « vieille ville » et second pôle de Neapolis. Ainsi, le premier objectif de ce doctorat est de définir la délimitation, les fonctions et les caractéristiques propres du proasteion de Neapolis. Le second objectif est de proposer une relecture de la polis. Celle-ci concerne son contexte culturel, eubéen et campanien, ainsi qu’une révision intrinsèque de son fonctionnement en prenant en compte l’existence d’un espace intermédiaire, le proasteion. Cette recherche est menée à partir des résultats des fouilles archéologiques et d’une étude comparative avec les cités eubéennes. En outre, une partie de la thèse est consacrée à l’examen de sources, datées du XIVe au XIXe siècle, pouvant documenter des éléments de la ville antique qui ne sont plus observables aujourd’hui en raison de l’évolution urbaine importante qu’a connu la ville au cours des siècles.