Thèse soutenue

Géostratégie du Temps au Proche-Orient

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Auteur / Autrice : Pierre Boussel
Direction : Marc Lavergne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 09/11/2020
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cités Territoires Environnement et Sociétés (Tours ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : François-Olivier Touati
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Campana, Aude Signoles, Sandrine Mansour-Merien
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Hanne, Jean-Yves Moisseron

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse étudie l'usage tactique et stratégique du temps par les acteurs de la violence au Proche-Orient. À travers deux études de cas, le conflit israélo-palestinien et la percée du groupe État Islamique sur l'axe syro-irakien, ces travaux établissent que la variable temporelle, loin d’être évanescente, est une réalité concrète en situations conflictuelles, celle de combattants adoptant une gouverne différenciée du temps selon leurs objectifs de guerre. S’inscrivant dans une démarche heuristique, cette étude fonde une méthodologie du risk géostratégique intégrant une nouvelle gamme d’outils d’analyse : la signature temporelle, les segments primordiaux et les zones d’impacts qui identifient les agents moteurs de l’islam radical et analysent les manœuvres du « temps long » en Palestine. À l’appui du mode narratif rendant lisibles les flux temporels au cœur de l’action humaine, ces recherches démontrent que les guerres proche-orientales sont en phase d’atomisation. Les lignes de front se dissolvent en une somme d’affrontements existentiels dépourvus de butée temporelle ; un combat sans fin où l’intentionnalité est moins la reddition de l’adversaire que la désintégration de ce qui fait sa raison d’être : la liberté du temps.