Mécanismes cytologiques et moléculaires du pouvoir pathogène de Pythium oligandrum, oomycète mycoparasite
Auteur / Autrice : | Charlène Faure |
Direction : | Bernard Dumas, Elodie Gaulin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Interactions plantes-microorganismes |
Date : | Soutenance le 08/10/2020 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Recherche en Sciences Végétales (Toulouse ; 2010-....) |
Mots clés
Résumé
Pythium oligandrum est un oomycète mycoparasite du sol présentant un large spectre d'hôtes allant des champignons aux oomycètes. Cependant, la base moléculaire de ce mycoparasitisme est encore méconnue. Pour élucider les mécanismes impliqués dans le mycoparasitisme de P. oligandrum, nous avons effectué le premier séquençage de génome long-read de P. oligandrum avec la souche M1 (ATCC 38472). L’assemblage a été optimisé par une approche d’optical mapping conduisant à l’obtention d’un assemblage presque complet de 39Mb. Basé sur une approche de comparative génomique, j'ai détaillé comment ce projet de séquençage du génome m'a permis de découvrir de nouvelles adaptations génomiques liées au mycoparasitisme telles que l'enrichissement de familles de CAZy spécifiques au sein des Pythiales mycoparasites. Pour mieux comprendre les mécanismes moléculaires du parasitisme, une interaction pathogène a été établie entre P. oligandrum et un agent pathogène majeur du blé Fusarium graminearum permettant d'effectuer une analyse transcriptomique au cours de l’interaction. Cela a montré que pendant le développement parasitaire, une reprogrammation transcriptomique majeure se produit chez P. oligandrum, notamment avec l'induction d'un grand nombre de gènes codant pour des protéines sécrétées (glycosyl hydrolases et protéases) et des protéines de fonction inconnue. Plusieurs gènes codant des enzymes impliquées dans la dégradation des champignons fongiques ont été identifiés, comme une chitinase spécifiquement trouvée dans les espèces mycoparasites de Pythium ainsi que des mécanismes de capture des stérols nécessaires pour permettre l'achèvement du cycle de vie sexuel. Pour évaluer l'activité mycoparasite de P. oligandrum sur d'autres proies, des pathosystèmes ont été développés en utilisant un oomycète phytopathogène, Aphanomyces euteiches et un champignon symbiotique Rhizophagus irregularis. Les résultats ont montré que P. oligandrum peut infecter un large éventail d'espèces non apparentées en produisant de nombreuses hydrolases et peut avoir un effet important sur l'interaction des racines avec des micro-organismes pathogènes et également symbiotiques.