Auteur / Autrice : | Kevin Liautaud |
Direction : | Michel Loreau, Marten Scheffer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie, biodiversité et évolution |
Date : | Soutenance le 13/03/2020 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Station d’écologie théorique et expérimentale (Moulis ; 2016-....) |
Résumé
Les communautés d'êtres vivants peuvent elles êtres considérées comme des organismes complexes, ou au contraire comme de simples groupes d'espèces, individuelles ? Cette question est à l'origine de nombreux débats en écologie, ces deux visions impliquant notamment des prédictions très différentes dans les patrons spatiaux et temporels de communautés. Lorsque l'environnement change graduellement dans l'espace ou dans le temps, la vision individualiste implique des changements graduels dans la composition des communautés, tandis que la vision du "super-organisme" prédit des changements davantage abrupts. L'objectif principal de cette thèse est de comprendre et déterminer sous quelles conditions ces différents types de réponse des communautés aux changements de l'environnement peuvent advenir. Dans une première partie, nous étudions le rôle que la compétition inter-spécifique peut jouer dans l'émergence de différents patrons spatiaux de communautés. Nous étudions notamment les conditions théoriques sous lesquelles la compétition peut faire apparaître des patrons graduels ou discontinus dans la composition des espèces. Dans une deuxième partie, nous étudions l'influence des interactions entre les espèces et leur environnement sur les patrons spatiaux de communautés. Nous montrons notamment comment des phénomènes de construction de niche peuvent mener à l'émergence de changements brutaux dans la composition des communautés, mais également dans les conditions de l'environnement. Enfin, dans une dernière partie, nous illustrons le rôle que peut jouer la biodiversité dans la protection des écosystèmes face à des effondrements écologiques, et notamment le rôle que peut jouer la biomasse dans cette protection.