Thèse soutenue

Étude de l'activité neuro-oscillatoire thêta en tant que marqueur développemental dans l'évaluation d'un entraînement écologique du contrôle cognitif chez l'enfant
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Auteur / Autrice : Nicolas Adam
Direction : Chlöé FarrerAgnès Blaye
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences, comportement et cognition
Date : Soutenance le 20/05/2020
Etablissement(s) : Toulouse 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Cerveau et Cognition (Toulouse ; 1993-....)

Résumé

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Dans cette thèse nous testons l'hypothèse qu'au travers de l'autorégulation mise en œuvre au cours du jeu de faire semblant, il est possible d'entraîner les processus de traitement du contrôle cognitif et ainsi d'accélérer son développement. Cette thèse intègre une approche originale visant à appréhender les effets de l'âge et les effets de l'entrainement sur les mêmes mesures cérébrales et cognitives du contrôle cognitif. Nous nous intéressons à mettre en évidence des marqueurs comportementaux et électro physiologiques du développement du contrôle cognitif au travers d'une tâche de conflit chez des enfants d'âge scolaire et préscolaire. Nous utilisons ensuite ces marqueurs auprès d'enfants d'âge préscolaire, pour caractériser les effets consécutifs d'un entraînement écologique du contrôle cognitif au moyen de la même tâche d'évaluation. Nous avons mis en évidence qu'au travers d'une tâche de gestion de conflit à différents niveaux d'interférence, l'amplitude de l'activité neuro-oscillatoire thêta permettait de caractériser la dynamique d'engagement du contrôle ainsi que l'intensité du conflit généré. Par ailleurs la latence de cette activité renseigne sur la maturation des réseaux sous-jacents. Ces résultats soulignent également l'intérêt d'appréhender le contrôle cognitif au travers de la gestion d'interférence pour caractériser finement les processus de traitement sous-jacents à son engagement. Les performances témoignent d'une amélioration des processus de traitement du contrôle cognitif avec l'âge tant au niveau comportemental que neuronal. Il semble que les enfants plus âgés soient davantage aptes à mettre en œuvre des compétences de surveillance et gestion du conflit avec l'âge. En revanche les résultats observés lors de la seconde évaluation chez les enfants d'âge préscolaire suggèrent une adaptation dans l'implémentation du contrôle. L'entraînement améliore la maturité du jeu de faire semblant. Cependant, les mesures plus générales du contrôle cognitif ou d'autorégulation ne montrent aucun bénéfice pour le groupe expérimental en comparaison du groupe contrôle. Enfin nos résultats viennent compléter les connaissances actuelles sur la gestion de conflit lors de l'enfance.