Thèse soutenue

Ahora le toca a la Selva : intellectuels, Amazonie et péruvianité autour du IVe centenaire de la découverte de l’Amazone de 1942
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Auteur / Autrice : Morgana Herrera
Direction : Sonia V. RoseCatherine Heymann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études ibériques et latino-américaines
Date : Soutenance le 01/12/2020
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France Amériques Espagne - Sociétés, pouvoirs, acteurs (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Carmen Salazar-Soler
Examinateurs / Examinatrices : Sonia V. Rose, Catherine Heymann, Emmanuelle Sinardet, Erich Fisbach, Carlos García-Bedoya Maguiña
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Sinardet, Erich Fisbach

Résumé

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Cette thèse porte sur le IVe centenaire de la découverte de l’Amazone célébré au Pérou en 1942 et le rôle de cette commémoration dans l’émergence de nouveaux discours sur l’Amazonie et de voix originaires de la Forêt. S’inscrivant dans un contexte international de fixation des frontières amazoniennes suite à la guerre péruviano-équatorienne de 1941 et dans un contexte péruvien de définition d’une culture nationale, cette commémoration devient une source utile pour étudier la place de l’Amazonie dans l’imaginaire péruvien dont elle était le principal angle mort. Cette thèse analyse les discours et dispositifs mis en place par les intellectuels officiels qui participent au centenaire à Lima et qui ont pour rôle, depuis la capitale du pays, de prouver la péruvianité de l’espace amazonien ; ensuite, elle aborde les actes commémoratifs qui se tiennent en Amazonie et examine le rôle qu’ont eu les intellectuels régionaux dans la diffusion d’une culture locale à cette occasion. La comparaison entre ce qui est produit depuis ces deux lieux d’énonciation permet de constater un intérêt partagé à intégrer la Forêt à l’imaginaire péruvien. Mais cet intérêt n’est que conjoncturel depuis les instances centrales, tandis que les acteurs amazoniens prennent le centenaire comme occasion inédite pour faire entendre leur voix sur une scène nationale, construire leur propre carrière et défendre des intérêts régionaux sur le long terme. Après avoir retracé les trajectoires de vie des intellectuels amazoniens du centenaire regroupés sous le nom de « génération de 1942 », ce travail propose de mener une étude de cas sur l’un d’entre eux. La dernière partie de cette thèse est ainsi consacré à Francisco Izquierdo Ríos, un maître d’école, écrivain et folklorologue dont la pratique intellectuelle, l’œuvre théorique et littéraire ont permis d’inscrire des sujets amazoniens dans des espaces de diffusion de la culture péruvienne qui commencent à surgir dans les années 1940.