Collisions assistées par laser pour la formation d'antimatière
Auteur / Autrice : | Kévin Lévêque-Simon |
Direction : | Paul-Antoine Hervieux, Giovanni Manfredi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 25/09/2020 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique et chimie-physique (Strasbourg ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de physique et chimie des matériaux (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Claude Dal Cappello |
Examinateurs / Examinatrices : Rimantas Lazauskas, Pauline Comini | |
Rapporteur / Rapporteuse : Claude Dal Cappello, Valérie Véniard |
Résumé
L’expérience GBAR vise à mesurer la chute libre d’atomes d’antihydrogène ultra-froids (neV). Cela implique de produire des ions d’antihydrogène, obtenus à l’issue de deux réactions d’échange de charge faisant intervenir des antiprotons et des atomes de positronium. Le but de ce travail est d’étudier la possibilité d’augmenter les taux de production d’atomes et d’ions antihydrogène produits, en assistant les deux réactions par laser. Les sections efficaces sont obtenues aux énergies d’antiproton de GBAR (1 - 10keV), en utilisant une approche semi-perturbative proposée par Byron et Joachain. Celle-ci permet de décrire simultanément l’interaction électron-atome (Coulomb Born Approximation ou Continuum Distorted Waves - Final State), l’interaction électron-laser (états de Volkov),et les interactions laser-atomes (premier ordre de la théorie des perturbations dépendantes du temps). L’excitation depuis l’état 1s du positronium par le processus de transition virtuel à un photon est étudiée, en considérant des lasers dont les longueurs d’onde sont proches de 243 nm (raie Lyman-α). Une adaptation de ces lasers est ensuite proposée afin d’exciter les états 3s et 3d (Paschen-β). Les décalages Doppler résultants de la distribution de vitesse du nuage de positronium sont également pris en compte, aux énergies de confinement de 25 meV et 48 meV. Finalement, le nombre d’antiatomes produits est estimé. Comparativement à la situation où les collisions ne sont pas assistées par un laser, les pertes induites par les processus de photo-ionisation et de photo-détachement sont évaluées.