De la connaissance de soi au devenir soi : Platon-Nietzsche
Auteur / Autrice : | Nicolas Quérini |
Direction : | Anne Merker, Paolo D'Iorio |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 09/10/2020 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Laurent |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Salanskis | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jérôme Laurent, Laetitia Monteils-Laeng |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Tout en critiquant la morale occidentale ancrée selon lui dans la sentence delphique « Connais-toi toi-même», Nietzsche développe pour sa part un impératif qui est, selon nous, le prolongement naturel et nécessaire d'un « Connais-toi toi-même » bien compris. C'est donc à partir de l'injonction à devenir soi qu’il opère la critique de la morale issue elle-même de l’invitation à la connaissance de soi. Il ne s’agit toutefois pas de rabattre l’éthique nietzschéenne du devenir-soi sur la façon dont on peut comprendre ce syntagme chez Platon. L’usage qu’en propose Nietzsche est bien, selon nous, tout à fait singulier. On ne saurait nier, cependant, qu’il n’est pas non plus sorti du néant et que Nietzsche tire d’abord des enseignements de Pindare, réinterprétant lui-même la sentence delphique, lorsqu’il écrit « Deviens tel que tu as appris à te connaître ». Nous pensons donc que Nietzsche récupère la formule de Pindare par delà Platon pour critiquer ce dernier et, à travers lui, toute la philosophie qui a fait de la connaissance de soi le départ de l'éthique. Mais nous voudrions donc également essayer de rendre justice à Platon, puisque sa philosophie libère en réalité la possibilité de devenir ce que l’on est.