Le théâtre de Copi : processus et stratégies trans- : une approche Queer
Auteur / Autrice : | Henry Ferney Vásquez Sáenz |
Direction : | Isabelle Reck, Ana Monleón Dominguez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études espagnoles |
Date : | Soutenance le 29/05/2020 |
Etablissement(s) : | Strasbourg en cotutelle avec Universitat de Valencia (Espagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Culture et histoire dans l'espace roman (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Lionel Souquet |
Examinateurs / Examinatrices : Adela Cortijo Talavera | |
Rapporteur / Rapporteuse : Lionel Souquet, Raúl Caplán |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le théâtre de Copi nous transporte dans un univers imprégné de violence et de transgression, deux traits majeurs de la création de cet auteur singulier qui s’expose dans des prises de risques constantes, personnelles et artistiques. Il fait de son théâtre écrit à Paris, au cours des années soixante-dix, un espace où se joue la lutte pour la liberté du corps et de l’(homo)sexualité. Copi, artiste multiforme, contestataire et antisystème, n’eut de cesse de combattre et de déconstruire dramaturgiquement le langage hégémonique oppressif hétérosexuel. L’objectif de notre recherche sera d’aborder l’oeuvre de Copi à partir des processus et des stratégies trans-. pour analyser comment les concepts de transculturalité, de transidentité et de trans(s)exualité, imbriqués thématiquement à travers l’expérience du voyage, de l’exil et de l’errance, se transforment en un processus d’apprentissage (perception de la réalité) que Copi utilisera magistralement comme stratégie de représentation dans sa production littéraire et sa création artistique. Ses “monstres” ou ses “êtres queers”, “bizarres”, “anormaux” (des travestis, des homosexuels, des folles, des transexuels, des bisexuels, des queers, etc.), errent librement dans son univers imaginaire subversif pour nous rappeler qu’ils furent stigmatisés et victimes de l’insulte “queer”, selon Judith Butler “paralysante”, et prononcée, dans les termes de Paul B. Preciado, par des “sujets hétérosexuels”.