Thèse soutenue

La neurobiologie normale et pathologique des croyances a priori durant le contrôle cognitif
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Lindsay J.H. Rondot
Direction : Philippe DomenechLuc Mallet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences cognitives
Date : Soutenance le 15/12/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Mehdi Khamassi
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Procyk
Rapporteurs / Rapporteuses : Julien Bastin, Angela Sirigu

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail caractérise les mécanismes par lesquels les réseaux corticaux-sous-corticaux servent à l'adaptation de décisions simples à des croyances a priori. Ces réseaux sont altérés dans le cas de maladie de Parkinson (PD) et du trouble obsessionnel-compulsif (TOC). Une décision simple est la sélection d'une option basée sur des preuves accumulées et des croyances a priori (priors). Les priors adaptent le processus de décision lors de leur mise à jour par 2 mécanismes : l’interruption du processus en cours pour l'adapter à un changement dans l'environnement et la régulation du processus d'accumulation afin d'optimiser le compromis vitesse-précision. Nous avons mené 2 études pour déterminer chaque type d'ajustement. La première étude caractérise les calculs, lors de la prise de décision dans un environnement volatile, chez des patients TOC. L'adaptation à un changement était dégradée chez ces patients lorsqu’il devait être déduit de résultats d'action en conflit avec leurs priors. Cette dégradation était représentée dans le cortex orbitofrontal latéral. La seconde étude précise les effets de traitement par la levodopa (L-DOPA) et de la stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique (STN-DBS) chez des patients PD sur la régulation de la prise de décision par des priors. La STN-DBS a restauré la capacité des patients à utiliser leurs priors pour ajuster leur décision, tandis que la L-DOPA avait des effets délétères partiels sur leurs représentations. Ces 2 études suggèrent que les priors sont combinées à l’information dans l’environnement par des mécanismes distinct dans les circuits corticaux-sous-corticaux pour interrompre ou réguler le processus décisionnel.