Thèse soutenue

Phylogénie, paléobiogéographie et paléophysiologie des dicynodontes du Trias (Therapsida, Anomodontia) : apports des formes laotiennes et marocaines

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Auteur / Autrice : Chloé Olivier
Direction : Jorge CuboNour-Eddine Jalil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Paléontologie
Date : Soutenance le 25/02/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en paléontologie (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Régine Vignes-Lebbe
Examinateurs / Examinatrices : Nour-Eddine Jalil, Michel Laurin, Jörg Fröbisch
Rapporteur / Rapporteuse : Jennifer Botha-Brink, Christian F. Kammerer

Résumé

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Les dicynodontes sont emblématiques de la période du Permien-Trias (P-Tr), du fait de leur survie à la grande crise P-Tr. Cependant, les conditions de leur résilience et leur évolution au cours du Trias restent peu connues. Ce travail s'est concentré sur les formes laotiennes et marocaines. La résilience des dicynodontes apparait plus précoce, de par l’ajout de deux nouvelles espèces laotiennes (Counillonia superoculis et Repelinosaurus robustus) datée du Trias inférieur. Malgré leurs relations phylogénétiques non consensuelles, elles confirment la survie de plusieurs lignées de dicynodontes à la crise. Les modèles paléophysiologiques ont conclu à une endothermie chez tous les dicynodontes permiens et triasiques étudiés, réfutant l’hypothèse d’un métabolisme élevé pour expliquer un différentiel de survie. Ils ont également montré une acquisition unique de l'endothermie mammalienne au moins au Permien moyen, chez les Neotherapsida. Du fait de l'âge et du mode de vie terrestre des dicynodontes, une connexion terrestre entre le bloc indochinois et la Pangée a donc été supposée au moins dès la fin Permien-début Trias. Du matériel post-crânien marocain inédit de dicynodonte a été étudié et une révision taxonomique des formes marocaines a été effectuée. Moghreberia nmachouensis a été considérée valide et distincte du genre Placerias. L’étude du matériel crânien d'Azarifeneria n'a pas permis de le distinguer des autres genres triasiques. Outre Moghreberia, un second morphotype plus robuste a été remarqué dans le matériel postcrânien. La grande taille de Moghreberia et de ce deuxième morphotype ont confirmé une augmentation de la taille corporelle des dicynodontes au cours du Trias.