Étude de la composante neuroinflammatoire dans les DFT/SLA
Auteur / Autrice : | Julie Smeyers |
Direction : | Isabelle Le Ber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 17/09/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Claude Potier |
Examinateurs / Examinatrices : Morwena Latouche, Guillaume Dorothée, David Blum, Graça Raposo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Cédric Raoul, Valérie Buée-Scherrer |
Mots clés
Résumé
Les démences frontotemporales (DFT) et la sclérose latérale amyotrophique (SLA) sont deux maladies neurodégénératives faisant partie d'un même spectre clinique, génétique et neuropathologique. Afin d’identifier une voie biologique commune aux DFTs et SLA, nous nous sommes intéressés aux mécanismes d’activation microgliale. Deux axes d’étude principaux ont composé cette thèse : 1/ La protéine TDP-43, qui forme les inclusions majoritaires des DFT-SLA, est-elle capable d’activer les cellules microgliales ? Par quels mécanismes ? 2/ La perte de fonction des protéines C9ORF72 et PGRN a-t-elle des conséquences sur la réactivité microgliale en présence de TDP-43? Par l’utilisation de modèles in vitro de cultures primaires microgliales nous montrons que la protéine TDP-43 active la voie non canonique microgliale de l'inflammasome NLRP3. Celle-ci se produit suite à l’interaction de TDP-43 avec les récepteurs TLR2/4, et à son internalisation dans les cellules microgliales. Les cellules microgliales murines déficientes C9orf72-/- et GrnR493X/R493X sont hyper-réactives vis-à-vis d’une stimulation par TDP-43. Cet effet est reproduit dans un modèle « MDMi » de cellules microgliales dérivées de monocytes de patients DFT porteurs de mutation GRN ou C9ORF72. Enfin, nous montrons que cet effet peut être lié aux fonctions des protéines PGRN et C9ORF72 nécessaires au bon fonctionnement de la boucle de rétrocontrôle de l’activité de l’inflammasome par la voie autophagique. Nos données mettent en évidence une voie commune de neuroinflammation dans les DFTs et la SLA, et ouvrent de nouvelles pistes sur les processus neurodégénératifs de ces maladies.