Thèse soutenue

Diversité des projections visuelles chez les vertébrés
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Auteur / Autrice : Robin Vigouroux
Direction : Kim Nguyen-Ba-Charvet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 28/09/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de la vision (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Alain Chédotal
Examinateurs / Examinatrices : Eloisa Herrera, Claire Wyart
Rapporteurs / Rapporteuses : Robert Hindges, Sylvie Rétaux

Résumé

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Les axones des cellules ganglionnaires rétiniennes (CGR) se projettent hors de l'œil vers de multiples noyaux cérébraux via le nerf optique (NO). Les axones des CGR peuvent croiser ou non la ligne médiane, ils forment ainsi des projections contra-latérales (PCL) et ipsi-latérales (PIL). Le premier objectif de cette thèse est d'évaluer si les molécules régulant le croisement des CGR est conservé au cours de l'évolution. Ensuite, nous utilisons des souris conditionnelles pour approfondir notre compréhension des molécules de guidage des CGR. Pour ce faire, nous avons mis en place un nouvel outil de transparisation (EyeDISCO) qui permet d’accéder à l'intégralité du système visuel en trois dimensions. Tout d'abord, nous montrons que des projections rétiniennes ipsi-latérales sont probablement apparues chez l'ancêtre commun des vertébrés. De plus, le programme moléculaire orchestrant les IRP n'est pas conservé chez les poissons à nageoires rayonnées. Ceci laisse entrevoir la possibilité que d'autres molécules puissent être responsables du guidage des IRP. Deuxièmement, nous mettons en lumière le rôle de Dcc/Nétrine-1 dans les projections de CGR des souris. Alors qu'un sous-ensemble d'axones de CGR ne se projette pas dans le NO, nous démontrons qu'une proportion d’entre eux parvient à se projeter correctement en l'absence de Dcc et de Nétrine-1. Cette hétérogénéité souligne l'interaction probable d’autres molécules de guidage, encore non découvertes. En conclusion, ces travaux proposent un modèle plus complexe des projections des CGR. Ils soulignent également l’importance d’adopter une perspective évolutive afin de mieux appréhender les mécanismes en jeu lors du guidage axonal.