Ferrofluides et nanodots de carbone comme exemples de nanomatériaux multifonctionnels pour la conversion d’énergie
Auteur / Autrice : | Thiago Fiuza |
Direction : | Régine Perzynski, Jérôme Depeyrot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 22/12/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Universidade de Brasília |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Physicochimie des électrolytes et nanosystèmes interfaciaux (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Goldmann |
Examinateurs / Examinatrices : Geraldo José da Silva | |
Rapporteur / Rapporteuse : Antônio M. Figueiredo Neto, Julian Oberdisse |
Résumé
La science des matériaux apporte une large gamme d’applications et de solutions aux problèmes mondiaux actuels. Les ferrofluides (FF) et les nanodots de carbone (CD) se distinguent comme de prometteurs collecteurs d’énergie renouvelable thermique ou solaire, par exemple. Dans ce contexte, le premier objectif de cette thèse était d’étudier les propriétés thermodiffusives des ferrofluides à base de liquides ioniques à température ambiante (RTIL). Cette classe particulière de solvants composés uniquement d’ions présente de multiples avantages tels qu’une stabilité thermique élevée, une faible pression de vapeur et une conductivité modeste, ce qui les rend parfaitement adaptés aux dispositifs thermoélectriques à base de fluide. Les RTIL explorés ici sont le nitrate d’éthylammonium (EAN) et le 1-éthyl-3-méthylimidazoliumbistriflimide (EMIM-TFSI). Nous avons analysé le rôle de la nature des contre-ions, de la teneur en eau et de l’application du champ magnétique sur la stabilité colloïdale et, surtout, sur les coefficients thermodiffusifs, à savoir le coefficient Soret et le coefficient de diffusion. L’approche théorique appliquée à ces systèmes a montré qu’elle modélisait, décrivait et ajustait de manière satisfaisante les données expérimentales. Ensuite, dans une perspective différente, parce qu’on en savait peu sur la stabilité, le développement de la charge de surface et l’ordre local des nanodots de carbone riches enazote (N-CD), nous avons analysé en profondeur ces propriétés pour deux types de N-CD - différant par leurs rapport azote/carbone (N/C = 0,14 et 0,74) - via une approche multiéchelles et multi-techniques. Les résultats jettent un éclairage nouveau sur l’importance du pH du fluide porteur dans les dispersions aqueuses de N-CD. Enfin, le troisième objectif était de concevoir et de produire un nouveau liquide magnétique fluorescent combinant les deux classes de colloïdes précédemment mentionnées : les ferrofluides et les N-CD. Le nanofluide hybride aqueux, stable au plan colloïdal, qui est obtenu, présente un aspect visuel homogène, tout en préservant largement les propriétés magnétiques et fluorescentes de chacun des nanocomposants, ouvrant la possibilité d’une utilisation dans de multiples formes d’applications.