Rôle de la protéine ovocytaire JUNO dans le mécanisme de blocage à la polyspermie chez les mammifères
Auteur / Autrice : | Sophie Favier |
Direction : | Christine Gourier, Ahmed Ziyyat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biophysique |
Date : | Soutenance le 20/03/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physique de l'ENS (Paris ; 2019-....) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Poirot |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuèle Helfer | |
Rapporteur / Rapporteuse : Fabrice Saez, Pascal Mermillod |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La zone pellucide (ZP) est une barrière que le spermatozoïde doit franchir pour atteindre l’espace périvitellin (EPV) où se trouve l’ovocyte. Leur fusion conduit au zygote qui deviendra un nouvel être si aucune autre fusion engendrant une polyspermie n’a lieu. Celle-ci constitue une anomalie de la fécondation, délétère au développement. Les mécanismes mis en œuvre par le zygote pour l’empêcher ne sont que partiellement connus. Une rigidification de la ZP empêchant l’entrée de spermatozoïdes dans l’EPV se met en place. Ce blocage est effectif une heure après fusion, laissant la possibilité à d’autres spermatozoïdes d’entrer en contact avec le zygote. Un autre mécanisme de blocage doit exister pour parer leur fusion. Par une étude statistique chez la souris, j’ai prouvé l’existence et de ce second mécanisme, et son aspect physiologique. J’ai cherché à le caractériser en partant de l’hypothèse suivante : suite à une première fusion, le relargage de JUNO, protéine ovocytaire essentielle à la fécondation via sa liaison avec son ligand spermatique IZUMO1, altère les capacités adhésives et fusogènes des spermatozoïdes pénétrant l’EPV. En combinant biologie moléculaire, imagerie quantitative et micromanipulation j’ai étudié l’impact de la protéine JUNO sur la capacité de fusion du spermatozoïde par deux approches : l’une utilisant les spermatozoïdes récupérés dans l’EPV de zygotes, et l’autre des spermatozoïdes artificiellement mis en présence de JUNO. Afin de caractériser cinétiquement le relargage de JUNO et son accrochage aux spermatozoïdes pénétrant dans l’EPV, j’ai entrepris de modifier génétiquement JUNO, de façon à le rendre fluorescent sans altérer sa fonction.