Thèse soutenue

Charactérisation des bandes de cisaillement et de la plasticité dans des verres modèles à l’échelle atomique

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Auteur / Autrice : Armand Barbot
Direction : Damien VandembroucqSylvain Patinet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 13/10/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physique et mécanique des milieux hétérogènes (Paris ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Tarjus
Examinateurs / Examinatrices : Benoît Devincre, Kirsten Martens
Rapporteurs / Rapporteuses : Axelle Amon, Juergen Horbach

Résumé

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Produits pour la première fois dans les années soixante, les verres métalliques sont des matériaux prometteurs notamment grâce à leur grande limite d'élasticité. Cependant, ils sont aussi fragiles du fait de la formation de bandes de cisaillement dans lesquelles la plasticité se concentre dans les premiers stades de la déformation. Dans le cadre de cette thèse, nous réalisons des simulations atomistiques à l'aide d'un modèle binaire de verre de type Lennard-Jones. Pour relier la plasticité et la structure du matériau, nous utilisons un nouvel indicateur structurel local : la limite d'élasticité locale. Nous montrons que ces seuils plastiques locaux augmentent avec le niveau de relaxation des verres. De plus, nous établissons l'existence d'une unique distribution post-instabilité de seuils locaux, indépendante de l'état initial du matériau. Nous montrons ensuite que l'effet Bauschinger, une asymétrie du comportement mécanique induite par la plasticité est provoqué dans les verres par l'inversion de l'anisotropie de la distribution des seuils les plus faibles durant la décharge. En étudiant des systèmes de différentes tailles et à différents niveaux de relaxation nous constatons que la persistance de la plasticité, et donc la formation de bandes de cisaillement, dépend principalement de l'état de relaxation initial du système. Enfin, en considérant des verres stables, nous montrons l'existence d'une corrélation entre la position des bandes de cisaillement et les régions initialement plus molles. En continuant à déformer ces systèmes, nous mettons en évidence que les bandes de cisaillement s’élargissent en suivant un comportement diffusif.