Oculomotricité après traumatisme crânien modéré ou sévère de l'enfant et de l'adulte : fréquence des troubles et des symptômes : résultats de l'étude SiMPly Rehab
Auteur / Autrice : | Aurélie Garat |
Direction : | Mathilde Chevignard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 29/09/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'imagerie biomédicale (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Thoumie |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Azouvi, Yann Nguyen, Isabelle Gagnon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christine Assaiante, Dominique Brémond-Gignac |
Mots clés
Résumé
Le traumatisme crânien (TC) est un problème majeur de santé publique. Les troubles oculomoteurs, vestibulo-oculaires et de l’équilibre sont fréquents après un TC léger, mais ont été très peu étudiés après TC modéré ou sévère. Cette thèse s’inscrit au sein d’un consortium international (Canada, Israël, France). L’objectif principal était d’évaluer cliniquement l’existence de troubles oculomoteurs (alignement oculaire, qualité de la poursuite et des saccades, convergence et vision stéréoscopique) et des symptômes associés, à la phase initiale d’un TC modéré ou sévère de l’enfant et de l’adulte. Les objectifs secondaires étaient d’étudier (1) les facteurs (démographiques, médicaux, sévérité du TC) associés à la présence de ces troubles, (2) la congruence entre troubles et symptômes. Les résultats portent sur les 59 patients français (95% TC sévères, 76% sexe masculin, 46% enfants, âge au TC 20 ans (DS=9 ; 6-55), durée coma 8 jours (DS=7), délai post-TC 109 jours (DS=44), troubles moteurs 39%). Des troubles oculomoteurs étaient présents chez tous les patients sauf 2 (83% altération saccades, 67% anomalie de poursuite oculaire avec intrusion de saccades, 55% insuffisance convergence, 42% défaut d’alignement oculaire, 20% anomalie de vision stéréoscopique). La fréquence des plaintes visuelles était faible. Très peu d’associations statistiquement significatives entre les anomalies oculomotrices, la symptomatologie et les questionnaires ont été retrouvées. En conclusion, une atteinte de l’oculomotricité est très fréquente après un TC sévère, contrastant avec une symptomatologie faible. Un dépistage systématique et la prise en charge de ces troubles sont donc nécessaires.