Thèse soutenue

La disparité, une métrique unifiée pour comparer les réponses de la biodiversité aux crises passées et actuelles : un test avec les ailes de libellules
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Auteur / Autrice : Isabelle Deregnaucourt
Direction : Loïc VillierRomain Julliard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Paléontologie et biologie de la conservation
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en paléontologie (Paris ; 2009-....) - Centre des sciences de la conservation (Paris ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Luc Abbadie
Examinateurs / Examinatrices : Adrien Perrard, Olivier Béthoux, Jérémie Bardin
Rapporteurs / Rapporteuses : Carolin Haug, Alexander Blanke

Résumé

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Cinq crises majeures ont affectées la biodiversité et les activités humaines mènent à une sixième. La disparité, visant à quantifier la diversité morphologique, est une approche pertinente pour comparer ces crises. La disparité a toutefois été rarement appliquée à la biologie de la conservation. Nous étudions, ici, l’impact sur la disparité des ailes d’Odonata (1) de l’artificialisation de l’occupation des sols et (2) de l’extinction de masse Permo-Triassique. Pour quantifier la morphologie alaire, nous avons élaboré un patron de base d’homologies de nervation alaire applicable aux espèces actuelles et fossiles. Nous avons, ensuite, utilisé la morphométrie géométrique et élaboré un set de landmarks et de semi-landmarks optimale. L’impact de l’artificialisation a été étudié sur des sites en Ile-de-France. L’artificialisation et la perte d’espèces n’a pas d’impact significatif sur la disparité, ce qui supporte un scénario d’extinction non-sélective sur la morphologie. Rien n’indique que la morphologie alaire puisse aider à identifier des espèces spécialistes ou généralistes. Aucunes différences significatives n’ont été observées entre la disparité et la diversité du Permien et du Trias. Des morphologies extrêmes perdues durant le Permien ont pu être compensées par de nouvelles morphologies extrêmes durant le Trias. Étant donné la résolution temporelle, les effets de la perte et récupération d’espèces ne peuvent être distingués. Les crises actuelles pourraient être comparables, dans leurs effets, aux extinctions de masses passées. Cependant, les données sur les actuelles devraient être élargies et la résolution de l’échantillonnage fossile affinée.