Paléobiologie et paléoenvironnements au Miocène inférieur : apport des rongeurs aux corrélations inter-régionales en Afrique sub-saharienne
Auteur / Autrice : | Laura Bento Da Costa |
Direction : | Loïc Segalen, Brigitte Senut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Paléontologie et géochimie |
Date : | Soutenance le 15/12/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences de la Terre de Paris (2009-....) - Centre de recherche en paléontologie (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : François Baudin |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Montuire, Romain Amiot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pablo Peláez-Campomanes, Christophe Snoeck |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis des années, les rongeurs sont étudiés pour la diversité de leurs adaptations locomotrices. Cette dernière est représentée dans le registre fossile des gisements du Miocène inférieur de Napak (Karamoja, Ouganda) et de Grillental, Elisabethfeld et Langental (Sperrgebiet, Namibie). Plusieurs espèces ont été étudiées : Paranomalurus bishopi, Paranomalurus walkeri, Nonanomalurus soniae, Renefossor songhorensis (Napak), Bathyergoides neotertiarius (Namibie) et Diamantomys luederitzi (représentée dans les deux régions). Après avoir actualisé leur systématique, les analyses morphométriques ont permis la prédiction de leur locomotion via leur crâne, humérus, ulna et fémur. Ces adaptations sont liées à la stabilisation et mobilité des membres, les arboricoles privilégiant une mobilité plus accrue, tandis que les terrestres et fouisseurs favorisent la stabilisation. Ainsi, les espèces du genre Paranomalurus sont prédites comme planeuses, N. soniae arboricole, et B. neotertiarius fouisseuse. D. luederitzi est considérée comme une espèce généraliste. La variabilité de ces comportements souligne une hétérogénéité des environnements Miocène, démontrée par les analyses isotopiques des δ13C et δ18O des carbonates de leur émail dentaire. En effet, l’analyse indique un milieu ouvert à plantes C3 dominantes avec la présence d’îlots boisés (savane arborée), confirmé par les locomotions de ces espèces. Ces rapports isotopiques couplés avec ceux des grands mammifères indiquent un environnement plus humide et/ou à température moins élevée qu’aujourd’hui dans ces localités, la région namibienne étant moins humide et potentiellement plus chaude que l’Afrique de l’Est à cette époque.