Thèse soutenue

Réponse du phytoplancton à différentes pressions de sélection continues

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Auteur / Autrice : Manon Gachelin
Direction : Antoine SciandraOlivier BernardFreddy Guihéneuf
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'environnement
Date : Soutenance le 11/06/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'océanographie de Villefranche (Alpes-Maritimes ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Rodolphe Lemée
Examinateurs / Examinatrices : Claude Aflalo, Gaël Bougaran, Jean-Paul Cadoret
Rapporteurs / Rapporteuses : Fayza Daboussi, Benoît Schoefs

Résumé

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Le phytoplancton, qui regroupe un ensemble de microorganismes aquatiques photosynthétiques unicellulaires, est consommé depuis des millénaires par des civilisations d’Asie et d’Amérique du Sud. En effet, leur teneur parfois très importante en protéines ou en lipides en font une source intéressante d’acides gras essentiels, polyinsaturés (AGPI) notamment. Mes travaux ont été menés sur Tisochrysis lutea, une haptophyte déjà exploitée pour l’aquaculture, qui pourrait à terme se substituer aux huiles de poissons surexploités. En me basant sur le principe d’évolution de Darwin, j’ai soumis cette espèce à une pression de sélection d’intensité croissante, dans le but de faire émerger des individus ayant une teneur accrue en AGPI. La sélection a été réalisée dans des cultures en continue maintenues pendant 6 mois dans des photobioréacteurs automatisés (sélectiostats). Un consortium de douze souches a été soumis à des variations de température ou à des variations conjointes de lumière et de température en opposition de phase, d’amplitudes croissantes au cours du temps. Les résultats montrent que cette pression de sélection a permis un doublement de la teneur en lipides totaux (voire une multiplication par 5 pour certaines souches), sans perte de croissance ni de qualité nutritionnelle, les profils d’acides gras des lipides polaires (naturellement riches en AGPI), n’ayant pas été significativement modifiés. L’augmentation des lipides totaux se répercute donc directement sur celle de chaque acide gras. Une analyse génétique a mis en avant des mutations du génome de ces souches, signe que la population finale résulte d’un processus d’adaptation et non uniquement d’acclimatation.