Santé et recours aux soins des jeunes en insertion socio-professionnelle : une recherche interventionnelle multicentrique
Auteur / Autrice : | Sarah Robert |
Direction : | Pierre Chauvin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Épidémiologie |
Date : | Soutenance le 29/09/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Fain |
Examinateurs / Examinatrices : Maud Gelly | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Rigal, Florence Jusot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En France, les Missions locales (ML) accueillent les jeunes en insertion socio-professionnelle – qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en études – âgés de 16 à 25 ans, soit 10 à 15% des jeunes de cette tranche d’âge. L’objectif des ML est de permettre à ces jeunes de surmonter les difficultés qui font obstacle à leur insertion dans leur transition entre l’école et la vie active – les problématiques de formation, d’emploi, de logement, de santé étant interdépendantes. En France, les études sur la santé des jeunes en insertion restaient exceptionnelles avant la réalisation du projet Presaje conduite dans cinq ML en 2011. Les données de ce travail ont montré que, malgré une certaine hétérogénéité des parcours, ce public nombreux et vulnérable accumule des facteurs de risque vis-à-vis de la santé : peu ou pas diplômé, isolé socialement, ayant une couverture sociale insuffisante, et une faible confiance en soi et dans les institutions. Les jeunes en insertion sont, en effet, en moins bonne santé que les autres jeunes du même âge. Ils sont plus nombreux à présenter une maladie chronique, un mal-être psychique, une obésité ou un surpoids. Malgré des besoins en santé importants, ils ont moins souvent recours aux soins que les autres jeunes en population générale. Cette thèse a aussi permis de souligner l’importance des « points santé » au sein même des ML. La proposition systématique d’une consultation de médecine sociale et préventive auprès de ce public – en plus d’améliorer certains comportements et connaissances en santé – permet d’augmenter leur nombre d’entrées en mesure (participation à une formation ou à un atelier) et nous l’espérons in fine leur taux d’emploi.