Βases cérébrales du compromis coûts/bénéfices
Auteur / Autrice : | Nicolas Clairis |
Direction : | Mathias Pessiglione |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences cognitives |
Date : | Soutenance le 18/09/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mehdi Khamassi |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Thirion, Alexandre Zénon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Elsa Fouragnan, Emmanuel Procyk |
Résumé
Tous les jours, nous prenons des décisions sur les actions que nous souhaitons entreprendre. Ces décisions se fondent sur un compromis entre les bénéfices que nous espérons obtenir après avoir effectué ces actions, et les coûts, en termes d’effort, associés à ces actions. Cette thèse s’intéresse aux bases cérébrales du compromis coûts/bénéfices au travers de trois études menées chez des participants sains à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Dans la première étude, nous avons pu dissocier les bases cérébrales du calcul du compromis coûts/bénéfices des bases cérébrales des variables régulant ce calcul. En effet, dans cette étude, le calcul du compromis coûts/bénéfices était associé au cortex préfrontal ventromédian alors que la confiance dans la décision et le temps passé à délibérer étaient associés à des parties plus dorsales du cortex préfrontal médian. La seconde étude a permis de montrer que, dans deux tâches, impliquant un effort mental ou physique, la performance s’expliquait mieux par un biais pavlovien, donnant plus de poids aux gains qu’aux pertes, que par une aversion à la perte, telle qu’elle a été caractérisée principalement dans des tâches de choix. La troisième étude nous a permis de montrer que, même dans une tâche simple d’apprentissage par renforcement, les aires cérébrales liées à l’exécution d’un effort mental étaient recrutées au moment du calcul du compromis coûts/bénéfices, suggérant que cette tâche n’était pas effectuée de manière purement automatique. L’ensemble de nos résultats permet de mieux caractériser les aires cérébrales impliquées dans le compromis coûts/bénéfices et les conditions dans lesquelles ces aires sont actives.