Etude de la dégradation des ARN messagers aberrants par la voie de surveillance du No-Go Decay chez Saccharomyces cerevisiae
Auteur / Autrice : | Sébastien Chamois |
Direction : | Lionel Bénard, Claire Torchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance le 24/09/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Biologie moléculaire et cellulaire des eucaryotes (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuèle Mouchel-Vielh |
Examinateurs / Examinatrices : Benoît Palancade | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Namy, Martine Collart Burkhard |
Mots clés
Résumé
L’expression des gènes est un mécanisme complexe qui peut conduire à la synthèse d’ARN messagers aberrants, susceptibles de perturber l’homéostasie cellulaire. Il existe ainsi chez les eucaryotes des voies de surveillance chargées d’éliminer de tels ARN, en particulier dans le cytoplasme. Le No-Go Decay (NGD) est l’une d’entre-elles et assure l’élimination des messagers responsables de blocages des ribosomes au cours de l’élongation de la traduction. Ce mécanisme met en jeu des clivages endoribonucléolytiques qui se produisent aux abords des ribosomes bloqués sur l’ARN. La localisation précise de ces clivages, toujours débattue dans la littérature, est un élément essentiel à la compréhension du rôle joué par le NGD dans le cytoplasme. Au cours de ma thèse, j’ai étudié cette voie de surveillance à l’aide d’une construction plasmidique capable d’exprimer un ARN tronqué ciblé par le NGD. Grâce à cette approche, j’ai montré qu’une attaque endoribonucléolytique unique dépendante de Hel2 et Cue2 était responsable d’un clivage de l’ARN au niveau du troisième ribosome bloqué durant l’élongation de la traduction. Nous avons également mis en évidence que cet événement, qui intervient à 8 nucléotides en amont du site P du ribosome, produit un fragment 3’-NGD possédant une extrémité 5’-hydroxylée. Cette extrémité est par la suite phosphorylée par la kinase Trl1. Nous proposons enfin que l’élimination de cet ARN est majoritairement assurée par la voie 5’-3’ de dégradation avec l’action de Xrn1 et alternativement de Dxo1.