Musica pro incipientibus : l’exposé des savoirs musicaux fondamentaux par le livre dans le Compendiolum musicae d’Heinrich Faber (1551)
Auteur / Autrice : | Matthias Lakits |
Direction : | Alice Tacaille |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musique et musicologie |
Date : | Soutenance le 26/11/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Johannes Gutenberg-Universität Mainz |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Klaus Pietschmann, Inga Mai Groote, Birger Petersen |
Rapporteur / Rapporteuse : Beat A. Föllmi, Philippe Canguilhem |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Aux XVIe et XVIIe siècles, plusieurs générations de jeunes allemands ont appris les rudiments du chant grâce au Compendiolum musicae d’Heinrich Faber. Ce petit in-8° mêlant de bref principes théoriques, sous forme de questions-réponses en latin, et des exemples musicaux – majoritairement des canons – a largement circulé. Plusieurs fois traduit, il a inspiré des traités postérieurs qui, tout en défendant parfois d’autres positions théoriques, en ont adopté la forme. Sa diffusion à travers l’espace germanique durant sept décennies lui confère une place notable dans l’histoire de l’enseignement de la musique et des concepts musicaux, de l’éducation, et du livre. Le Compendiolum s’inscrit dans un contexte d’essor et de standardisation des traités destinés aux écoles, et son originalité doit être appréhendée au regard de traités contemporains, tels que le Tetrachordum musices de Cochlaeus (1511) l’Enchiridion de Rhau (1517), le Musica de Listenius (1537), l’Ad musicam de Faber (1550), le Practica musica de Finck (1556), les Erotemata de Lossius (1563) et le Musicae practicae de Roggius (1566). Survenu durant une période de crise religieuse, économique et institutionnelle, le succès massif du Compendiolum de part et d’autre des fractures confessionnelles n’avait rien d’évident, et mérite d’être interrogé dans toutes ses dimensions. Sont analysés l’histoire éditoriale du Compendiolum, édité au moins 64 fois entre 1551 et 1617, mais aussi le rapport entre le texte et les exemples musicaux au sein de l’ouvrage, et enfin les traces d’usage laissées par les lecteurs dans plus d’un tiers des exemplaires recensés, et ce qu’elles disent des pratiques d’enseignement de la musique.