Auteur / Autrice : | Elsa Desplanques |
Direction : | Nathalie Ginoux, Antigone Marangou-Lerat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théorie et pratique de l'archéologie |
Date : | Soutenance le 12/12/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre André Chastel (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Francis Prost |
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Moulherat, Bruno Boulestin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Prost, José Gomez de Soto |
Mots clés
Résumé
L’incinération en urne métallique est une pratique funéraire aristocratique mise en œuvre entre le XIVᵉ et le IIIᵉ siècle av. J.-C. dans certains groupes de population européens. Les urnes employées appartiennent au service utilisé lors du symposion et du banquet. Un grand nombre d’entre elles présente des fragments de textiles, sur les parois intérieures ou extérieures, qui signalent l’usage très répandu de ce matériau. La confrontation des occurrences archéologiques et des sources littéraires, iconographiques et anthropologiques prouve l'importance des tissus au sein des pratiques funéraires et invite à interroger leur rôle matériel, social et symbolique. Au-delà d’une synthèse descriptive de la position des fragments sur les urnes, les investigations autour de l’usage des tissus dans la pratique du dépôt, de la couverture ou de l’emballage textile en contexte funéraire offrent de nouvelles perspectives quant aux pratiques funéraires des groupes de population protohistoriques européens. La remarquable régularité de certaines dispositions des tissus souligne l’importance culturelle et symbolique de ces usages funéraires. L’étude de la disposition des tissus dans les tombes conduit à restituer une situation de l’Homme face à la mort, une manière de concevoir, d’exprimer et de surmonter, par le langage visuel et matériel, un processus naturel inévitable et redouté.