Thèse soutenue

De la puissance des femmes : réflexion autour de cinq personnages d’opéra créés par G. F. Handel pour Londres entre 1730 et 1737.

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Auteur / Autrice : Yseult Martinez
Direction : Denis CrouzetRaphaëlle Legrand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 04/12/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Raphaëlle Legrand
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Dunyach, Mélanie Traversier
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Brioist, Christine Lamarre

Résumé

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Le livret d’opéra est un support privilégié, mais trop souvent ignoré, pour sonder la psyché collective d’une époque et de sa société. À l’instar d’autres créations humaines, qu’elles soient purement intellectuelles et/ou manuelles, il s’apparente à une fenêtre ouvrant une perspective inédite sur un monde révolu et qui lorsqu’elle est ouverte laisse s’échapper les clameurs venues d’un autre siècle. Il s’agira donc de réinstaller les drammi per musica de George Frideric Handel dans leur contexte culturel et social. Ceci pour en restituer la réception la plus complète et fidèle possible et avoir une chance de s’approcher de l’expérience du public original. Face au mutisme des sources indirectes, il devient indispensable de se plonger au cœur des livrets, de s’intéresser aux mots et aux images, avant de donner la parole à la musique, en se donnant pour but d’expliciter tout ce que le texte implique, suggère, signifie, déclenche chez le spectateur.trice et tenter de reconstituer un corpus de références culturelles (littéraires, morales, religieuses, etc.), lesquelles colorent le texte de multiples et précieuses nuances, mais sont bien souvent perdus pour le public d’aujourd’hui. À travers cinq rôles féminins (Partenope, Berenice, Bradamante, Rosmira et Alcina), nous interrogerons la représentation de la femme et de la « féminité » à l’aune de la notion d’une puissance féminine et de ses implications sur la scène de l’opéra italien à Londres entre 1730 et 1737. Nous tenterons également d’apporter un éclairage supplémentaire sur cette période de transition dans la carrière du compositeur, lequel abandonne progressivement l’opéra italien pour se consacrer à l’oratorio anglais.