Thèse soutenue

De l’Académie des beaux-arts aux chantiers de l’Empire : Madrid et la construction d’une nouvelle pensée architecturale en Espagne (1770-1814)
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Auteur / Autrice : Adrián Fernández Almoguera
Direction : Alexandre Gady
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 18/01/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André Chastel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Delfín Rodríguez Ruiz
Examinateurs / Examinatrices : Letizia Tedeschi
Rapporteurs / Rapporteuses : Basile Baudez, Susanna Pasquali

Résumé

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La création de l’Académie de San Fernando en 1752 marque un tournant dans l’histoire de l’architecture en Espagne. Elle devient rapidement un centre de création, de débat et de diffusion d’une nouvelle pensée architecturale, en lien avec les autres modèles européens. L’Académie instaure une nouvelle culture architecturale à partir d’un modèle pédagogique propre complété par des expériences telles que le voyage à Rome, dont témoignent les nombreux concours qu’elle organise. À côté de ces transformations artistiques, l’Académie s’empare à partir des années 1770 d’un pouvoir inédit en matière de définition du métier d’architecte et de contrôle de l’architecture publique espagnole. Cela entraine l’intensification des rapports entre l’Académie et les acteurs du milieu urbain, notamment à Madrid, ville où l’on entame alors un important processus d’embellissement et d’équipement. Dans ce contexte d’échange entre la pensée académique et la transformation de Madrid, les pouvoirs publics de la fin du XVIIIe siècle, structurés autour d’une administration de gestion du projet architectural réformée, encouragent la construction d’une série de grands monuments à travers lesquels se constate l’évolution théorique et stylistique du nouveau classicisme espagnol de la fin des Lumières. En 1808, l’annexion de Madrid au système du Premier Empire marque un point d’inflexion dans ce processus entamé depuis les années 1770. Madrid fait alors l’objet de profondes transformations institutionnelles, urbaines et architecturales qui la rapprochent davantage encore des expériences européennes, et marquent l’évolution postérieure de cette capitale à partir de la Restauration de 1814.