Thèse soutenue

Les tours pronominaux et non pronominaux français à l’Âge classique (1610-1715) : étude des descriptions et des usages
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Auteur / Autrice : Oleg Averyanov
Direction : Gilles Siouffi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue française
Date : Soutenance le 23/11/2020
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris)
Jury : Président / Présidente : Olivier Soutet
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Colombat
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Fournier, Peter Lauwers

Résumé

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Dans l’histoire de la langue française, bon nombre de lexèmes verbaux se sont déclinés en tours pronominaux et non pronominaux (se + V./V.) ayant entretenu des rapports de concurrence contextuelle. La nature de ces rapports n’a pas jusqu’ici fait l’objet d’une étude systématique pour la période du long XVIIe siècle, connue dans l’historiographie comme une période de standardisation du français. Cette époque, incluant les français appelés préclassique et classique, est cependant marquée par l’apparition non seulement de grands dictionnaires et d’une riche gamme de nouvelles grammaires, mais aussi des observations sur la langue française – les remarques – commentant, entre autres, les différents emplois des tours pronominaux et non pronominaux correspondants. Au travers d’une étude, d’un côté, d’ouvrages métalinguistiques, et, de l’autre, d’occurrences effectives dans des textes de divers genres et statuts, nous procédons dans cette thèse à une analyse linguistique des comportements de certains de ces tours en vue de mettre au jour des lois syntaxiques, sémantiques et syntagmatiques présidant à l’apparent flottement entre les emplois pronominal et non pronominal d’un lexème, ainsi que les enjeux du regard porté sur ces tours par les savants au XVIIe siècle. Nous nous intéressons, par ce biais, à l’éventualité du phénomène de variation lors d’une période de normalisation linguistique, tout en prêtant une attention particulière aux choix opérés par les auteurs des textes analysés. Ce faisant, nous nous interrogeons enfin sur le rôle du clitique se et sur la fonction qu’il remplit au sein du tour pronominal et dans la proposition en français de l’Âge classique.