La construction médiatique de la revendication « antisystème » : enquête sur les stratégies de création et de renouvellement d’une (im)posture journalistique et politique
Auteur / Autrice : | Lucie Raymond |
Direction : | Valérie Jeanne-Perrier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l’information et de la communication |
Date : | Soutenance le 30/11/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Garcin-Marrou |
Examinateurs / Examinatrices : Adeline Wrona, Emmanuel Taïeb | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Garcin-Marrou, Nikos Smyrnaios |
Résumé
Cette recherche interroge la construction médiatique de la revendication « antisystème » sur une période de plus de trente ans (1990-2020). Notre problématique questionne les modalités de construction et de renouvellement de la « posture antisystème », en lien avec les transformations de l’écosystème médiatique au sein duquel évoluent les figures porteuses de cette revendication. Pour ce faire, nous proposons, dans un premier temps, d’identifier et de classer les figures de l’« antisystème » pour examiner, dans un second temps, leurs trajectoires médiatiques et discursives. Trois principaux axes analytiques guident cette démarche. En premier lieu nous montrons comment une rhétorique du ressentiment permet aux acteurs de l’« antisystème » de construire une double image de « combattant » et de « victime » du « système ». Nous proposons ensuite d’étudier le potentiel médiagénique des figures étudiées, c’est-à-dire la manière dont elles s’adaptent aux supports et aux formats par lesquels elles sont médiatisées. Nous examinons ainsi les procédés sémio-discursifs qui permettent aux « antisystème » d’interagir avec les grands médias d’information qu’ils critiquent par ailleurs, tout en déployant une « panoplie » communicationnelle sur l’internet. Enfin, nous proposons d’étudier la manière dont les personnalités de l’« antisystème » construisent des espaces numériques « contre-informationnels » pour imposer une vision du monde en lien avec leur idéologie politique.