La production de céramique en Anatolie ottomane : Kütahya au XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Suzanne Gueroult Babey |
Direction : | Eloïse Brac de la Perrière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 14/01/2020 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Ioanna Rapti |
Examinateurs / Examinatrices : Salima Hellal | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ioanna Rapti, Jean-Pierre Van Staëvel |
Mots clés
Résumé
L’étude réalisée porte sur la céramique produite dans la ville de Kütahya en Anatolie ottomane au XVIIIe siècle. Elle rend compte de la diversité des formes et des décors de cette production, qui n’a que partiellement été étudiée jusqu’à présent. La première partie a pour but de décrire l’histoire de cette production au regard de celle d’Anatolie du XIVe siècle au début du XIXe siècle. Le premier chapitre rappelle les principales techniques utilisées, retrace la rivalité qui a pu exister avec les potiers de la ville d’Iznik et s’interroge sur la pertinence de l’attribution de toute la céramique du XVIe et XVIIe siècle à cette dernière. Dans un second chapitre l’analyse du contexte politique et économique dans lequel leurs créations se sont inscrites, permet de comprendre comment les potiers de Kütahya ont poursuivi leur activité au XVIIIe siècle. Enfin, le recensement des principales collections existantes permet de donner un aperçu de l’importance de la production. La seconde partie de la recherche tente, à partir des neuf cent quatre-vingt-dix-neuf pièces inventoriées, d’effectuer une typologie associant les formes et les décors, et d’en préciser les jalons chronologiques en s’appuyant sur les vingt-quatre pièces datées recensées. En dernier lieu, nous essaierons de déterminer les clés du succès de cette production et d’identifier les réseaux par lesquels les potiers de Kütahya ont pu la commercialiser dans tout l’Empire Ottoman et même au-delà. Les réponses, fussent-elles partielles, devraient permettre d’esquisser le portrait d’une activité artisanale majeure dans l’Anatolie ottomane du XVIIIe siècle et mettre en avant la capacité d’entreprendre ensemble des différentes communautés turques, arméniennes, grecques et juives.