Thèse soutenue

Datification et individuation : enquête sur la corporéité numérique dans les pratiques artistiques contemporaines

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Auteur / Autrice : Maria alejandra Lopez
Direction : Nicolas ThélyAntonia Vilà Martinez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Humanités numériques
Date : Soutenance le 23/09/2020
Etablissement(s) : Rennes 2 en cotutelle avec Universitat de Barcelona
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Pratiques et Théories de l’Art Contemporain (Rennes)
Laboratoire : Pratiques et théories de l'art contemporain / PTAC
Jury : Président / Présidente : Francesco Berardi
Examinateurs / Examinatrices : Ramon Sangüesa, Moisés Mañas Carbonell
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Le Guern, Pierre-Damien Huyghe

Résumé

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Cette thèse est une tentative de repenser la corporéité de la subjectivité contemporaine à partir de la relation de plus en plus intime que nous établissons avec les données et les objets numériques. Sur la base de la notion d'individuation de Gilbert Simondon et de sa méthodologie ontogénétique, on envisage la possibilité de l'émergence d'un deuxième corps numérique. Nous avons approfondi le lien et les tensions qui existent entre le corps somatique et le corps numérique à travers différentes pratiques et pièces artistiques. Notre objectif a été de réfléchir sur la relation entre les processus de datification et de subjectivation. Car, dans les conditions socio-techniques actuelles où nous vivons, les données numériques ne semblent plus être de simples "informations" objectives, mais sont devenues un agent qui intervient activement dans le processus du devenir subjectif. L'objectif principal de cette thèse a été d'étudier le statut problématique et ambigu que les données numériques ont commencé à avoir et d'essayer de les interpréter dans le cadre du terrain et de la topologie subjective. Pour ce faire, nous sommes partis des questions suivantes : quel rôle jouent les données numériques dans les processus de subjectivation ? Sont-elles une réalité immatérielle ou matérielle ? Comment cette réalité est-elle liée à la matérialité de nos corps ? Comment devons-nous concevoir les processus de datification ? Les données numériques sont-elles une réalité technique extérieure à la subjectivité ou ont-elles commencé à en faire partie intégrante ? Si elles ont commencé à faire partie des processus de subjectivation, de quelle manière l'ont-elles fait ? Où devons-nous les placer dans la cartographie subjective ?