Le processus d’intégration des retornados au Portugal (1975-2018) : analyse comparée avec le cas français des pieds-noirs d’Algérie
Auteur / Autrice : | Morgane Delaunay |
Direction : | Vincent Joly, Carlos Maurício |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 24/01/2020 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 en cotutelle avec Universidade de Lisboa (Lisbonne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches sur l'Action Politique en Europe / ARENES |
Jury : | Président / Présidente : Maria João Vaz |
Examinateurs / Examinatrices : Claudia Castelo, Elsa Peralta, Rui Pena Pires | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Dard |
Mots clés
Résumé
Au lendemain de la révolution des Œillets du 25 avril 1974, qui mit fin au régime de l’Estado Novo en place au Portugal depuis 1926, commencèrent, de manière simultanée, le processus de démocratisation du pays et le processus de décolonisation des territoires africains qui se trouvaient alors sous domination portugaise. Une des conséquences de la fin de l’empire portugais d’Afrique fut l’arrivée et l’installation de près d’un demi-million d’anciens colons portugais, originaires dans la majorité des cas d’Angola et du Mozambique. Connus sous le nom de retornados, ces rapatriés arrivèrent pour la plupart au cours de l’été 1975 et occasionnèrent une augmentation de 5% de la population du Portugal. Dans un contexte d’une très grande instabilité politique et sociale, et d’une crise économique mondiale, ce phénomène migratoire représenta un défi supplémentaire pour les autorités portugaises. L’Etat portugais dut définir et mettre en place un ensemble de politiques pour accueillir, loger et intégrer ces migrants nationaux au sein de l’économie et de la société portugaise dans son ensemble. Ce travail est consacré à l’analyse du processus d’intégration de la population des retornados, dans une perspective comparée avec le cas français des pieds-noirs d’Algérie, rapatriés en France au cours du processus de l’indépendance algérienne.