Thèse soutenue

Prendre soin des histoires qui comptent : apports des récits de jeunes pour l’éducation à la santé
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Auteur / Autrice : Anne France Hardy
Direction : Jérôme Eneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 03/07/2020
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur l'Education, les apprentissages et la didactique
Jury : Président / Présidente : Christophe Niewiadomski
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Lameul, Carole Baeza
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Claude Bernard, José González Monteagudo

Résumé

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La thèse interroge les pratiques de prévention pensées pour les jeunes à travers le processus d’autonomisation que suggère le développement des compétences psychosociales. En partant de « l’histoire qui compte » et d’une méthode participative construite sur l’échange réciproque de récits, cette recherche s’éloigne du postulat épidémiologique de l’evidence based médecine (EBM) pour explorer, à partir des hypothèses dialogiques de la « médecine narrative », une autre manière d’aborder ces pratiques d’éducation à la santé. L’enquête empirique analyse un matériau qualitatif composé d’entretiens et de narrations plurielles recueillies auprès de 30 jeunes âgés de 15 à 20 ans. Construite selon le postulat de la méthode de la théorie ancrée (MTE), la démarche inductive est formalisée à partir des ressources heuristiques d’une analyse de données empruntant des processus pluriels. Au-delà de l’enjeu performatif que représente les échanges coopératifs de récits, les résultats attestent du développement des compétences psychosociales et de l’accroissement d’une confiance en sa propre expérience. À travers la diversité de ces narrations, ils mettent en avant la nécessité de redéfinir le contenu des « savoir en santé » ainsi que la notion de responsabilité individuelle des comportements de chacun. Pensée à l’instar d’une « santé relationnelle », les jeunes mettent en avant la nécessité d’une attention soutenue aux affects et aux vulnérabilités que permettent d’explorer les soubassements philosophiques du care.