Le mal dans les gâthâ et dans le zurvanisme
Auteur / Autrice : | Abbas Echraghi |
Direction : | Anne Gabrièle Wersinger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 30/09/2020 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre interdisciplinaire de recherche sur les langues et la pensée (Reims, Marne) |
Jury : | Président / Présidente : René Daval |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Gabrièle Wersinger, Philip Huyse, Céline Redard, Michel Terestchenko, Jaleh Amouzegar-Yeganeh | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philip Huyse |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans les Gâthâ, l’œuvre poétique de Zoroastre et le texte fondateur de la religion zoroastrienne, le Mal s’enracine essentiellement dans le choix humain manifesté dans la pensée, la parole et l’action de l’homme, tout en demeurant un principe abstrait et occulte. Le principe de la morale ne réside pas dans le Bien mais dépend du choix universel et délibéré effectué par les hommes et même par les êtres surnaturels. Le texte gâthique établit, d’un côté, une correspondance expresse entre l’intelligence et le Bien, et de l’autre, entre l’ignorance et le Mal. Ce texte précise également les corrélats indispensables d’un tel système moral, l’eschatologie et la rétribution post mortem des bons et des mauvais.Tout à l’opposé du système gâthique et du partage du monde entre le Bien et le Mal, se trouve le culte de Zurvan, dieu-Temps-Destin. A l’issue d’un sacrifice de durée millénaire pour obtenir Ahura Mazda, un fils lumineux, créateur d’un monde heureux, Zurvan concède la royauté du monde au ténébreux Ahriman né de son doute sur l’efficacité du rituel et de son désir impatient. Ainsi, de façon profondément inédite, le Mal s’enracine en dieu lui-même, plus précisément dans le désir divin d’engendrer. Mais le culte de Zurvan recèle une étincelle salvatrice : la durée du règne d’Ahriman est limitée à 9000 ans.