Thèse soutenue

Les espaces de la retraite internationale : pour une géographie du contre champ migratoire franco marocain

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Auteur / Autrice : Jordan Pinel
Direction : Thomas LacroixDavid Lessault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Société, Territoires, Sciences Économiques et de Gestion (Limoges ; 2018-2022)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Migrations internationales, espaces et sociétés (Poitiers) - Migrations internationales- espaces et sociétés / MIGRINTER UMR 7301
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts
Jury : Président / Présidente : Catherine Bonvalet
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Lacroix, David Lessault, Thomas Pfirsch
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadine Cattan, Remy Tremblay

Résumé

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À partir d'une compilation de données disponibles (EFL, CNAV) et d'une enquête menée dans la région marocaine du Souss-Massa de 2017 à 2019 auprès de 80 retraités, ainsi qu'auprès d'acteurs institutionnels, associatifs ou privés gravitant autour de la présence retraitée au Maroc, cette thèse de géographie questionne les mutations du champ migratoire franco-marocain. Celles-ci reposent sur le vieillissement de ses acteurs d'une part, mais également sur l'installation progressive d'une population retraitée française dans la circulation entre les deux pays. Ainsi, retraités marocains et français sont étudiés au sein d'un même espace migratoire qu'ils reconfigurent tout en renouvelant les contours et le fonctionnement du champ migratoire initial, faisant émerger un "contre-champ". Ce rapprochement analytique vise à réinterroger et à déconstruire les catégories de « migrations de retour » et de "migrations d'aménité", afin d'éclairer au mieux les pratiques spatiales liées au vieillissement et à la migration. En sortant d'un certain déterminisme propre aux catégorisations ethno-nationales usuelles, la thèse montre que les pratiques spatiales, et notamment les pratiques et formes d'installation résidentielles, sont façonnées essentiellement par le processus de vieillissement, plus que par l'origine ou la nationalité du retraité migrant.Les études migratoires et résidentielles se révèlent complémentaires dans la réflexion sous-tendue par cette thèse. Elles permettent de souligner l'importance du réseau social – notamment familial – dans les logiques spatiales au moment de la retraite.