Auteur / Autrice : | Arthur Jobert |
Direction : | Vincent Spenlehauer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 07/02/2020 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LISIS - Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés |
Jury : | Président / Présidente : Corinne Gendron |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Spenlehauer, Anne-Cécile Douillet, Charles Gadéa, François-Mathieu Poupeau, Mathieu Brugidou | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Cécile Douillet, Charles Gadéa |
Résumé
La conflictualité autour des projets industriels ou d’aménagement depuis plusieurs décennies forme un phénomène diffus et structurel. Progressivement, les organisations publiques et privées développent des réponses organisationnelles à travers des pratiques dites « relation aux parties prenantes ». Cette thèse traite des formes de professionnalisation de ces pratiques au sein d’une grande entreprise, Electricité de France. Elle pose la question des formes de l’apprentissage organisationnel et de la construction d’un nouveau groupe professionnel La notion de professionnalisation est analysée à travers de pratiques comme mise en tension d’identités professionnelles préexistantes. La recherche met en évidence un mode pérenne de relation aux parties prenantes locales, le « programme territorial ». Cette compétence distincte de l’organisation est réactualisée dans un contexte de libéralisation du secteur énergétique et de retrait de l’Etat des territoires. Les pilotes de ces programmes s’appuient sur cette nouvelle économie morale pour fonder un discours sur la rationalisation de leurs pratiques et défendre, au nom d’un « sens territorial », leurs actions contre d’autres professionnalismes. Cependant, ces acteurs sont simultanément réticents à l’idée d’une professionnalisation explicite de leur activité. La thèse identifie alors des facteurs organisationnels propres à l’exercice de la fonction d’interface avec l’environnement local. Ils expliquent une situation où les dynamiques de professionnalisation au sein d’une grande organisation ne débouchent ni sur une institutionnalisation des fonctions ni sur la constitution d’un groupe professionnel se revendiquant comme tel