La fabrique de l'architecte extraordinaire : L'Architectural Association School, 1964-1983
Auteur / Autrice : | Julie André-Garguilo |
Direction : | Jean-Louis Violeau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 11/12/2020 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, culture et sociétés (Paris) - Laboratoire Architecture, culture et sociétés (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Paul Landauer |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Violeau, Christophe Camus, Olivier Chadoin, Pierre Chabard, Éléonore Marantz, Irina Davidovici | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Camus, Olivier Chadoin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Zaha Hadid, Rem Koolhaas, Ron Arad, David Chipperfield : tous ont en commun une pratique élargie de l’architecture. Ils sont concepteurs, architectes, urbanistes, designers, entrepreneurs, communicants, enseignants, directeurs d’école ou de département, critiques, théoriciens, historiens, conférenciers ou commissaires d’exposition. Tous ont également gagné la reconnaissance de leurs pairs, de la critique, de la presse spécialisée et même du grand public. Et tous ont étudié à l’Architectural Association School de Londres durant la décennie 1970. La direction de l’institution engageait alors une restructuration en profondeur de son système pédagogique et menait une grande campagne de reconnaissance internationale. Cette thèse étudie donc les architectes du star-system et les valeurs qui régissent leur pratique par le biais d’un terrain d’études où leurs procédés de conception et leurs doctrines sont plus qu’ailleurs mis à jour, explicités, sauvegardés et argumentés : les institutions d’enseignement. Ainsi, par la sélection d’une institution (l’Architectural Association School) située dans un cadre spatio-temporel précis (l’Angleterre entre 1964 et 1983), elle montre les conditions d’émergence institutionnelles, disciplinaires, pédagogiques et socio-professionnelles d’un modèle d’architecte à la pratique élargie et dont la reconnaissance l’est tout autant. Pour ce faire, cette sociohistoire s’appuie d’une part, sur les documents produits et diffusés par l’école et d’autre part, sur ses archives d’une quinzaine d’entretiens réalisés avec des élèves et enseignants des décennies 1970 et 1980. La confrontation de ces deux corpus met en évidence les contradictions et reformulations des projets et des discours officiels pour comprendre la volonté qui les guide. Il s’agit de sortir d’une histoire unique et unilatérale de l’institution pour entrer dans une lecture complexifiée des évènements où se donnent à voir les oppositions et les positionnements des uns et des autres. En expliquant la façon dont les rapports sociaux passés participent à modeler l’organisation actuelle du champ et ses productions, cette thèse a vocation à enrichir les connaissances de la théorie de l’architecture, la sociologie de la profession et l’histoire des institutions pour participer, à sa manière, à la production de l’architecture