Thèse soutenue

Étude des freins épidémiologiques, économiques et sociologiques à l’éradication de la tuberculose bovine en France

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Auteur / Autrice : Valentine Poirier
Direction : Barbara Dufour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 09/09/2020
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Epidémiologie des maladies animales et infectieuses - Laboratoire de santé animale (Maisons-Alfort, Val de Marne)
Equipe de recherche : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (France ; 2010-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris-Saclay. Faculté de pharmacie (Orsay, Essonne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Maria-Laura Boschiroli
Examinateurs / Examinatrices : Barbara Dufour, Nathalie Ruvoen-Clouet, Pascal Hendrikx, Florence Menegaux, Jean-Philippe Amat
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Ruvoen-Clouet, Pascal Hendrikx

Résumé

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En France, malgré les mesures de contrôle, l'incidence de la tuberculose bovine (TB) se rapproche de la limite permettant le maintien du statut officiellement indemne du pays, qui facilite les exportations de bovins vivants. Ce travail visait à identifier les freins épidémiologiques et socio-économiques à l'éradication de la TB en France, via l'évaluation coût-efficacité des composantes du dispositif de surveillance ante mortem (s.a.m.), et l’identification de protocoles de dépistage optimaux dans un contexte épidémiologique et socio-économique donné. Une modélisation stochastique par arbre de scénario a été utilisée pour évaluer les protocoles réglementaires des composantes de la s.a.m. (dépistage périodique, enquêtes épidémiologiques et dépistage aux mouvements), et les comparer en terme de coût-efficacité. Deux approches originales ont ensuite été utilisées : (i) la prise en compte de pratiques de terrain (réalisation des tests et perception de la surveillance) dans l’évaluation quantitative d’un système de surveillance, particulièrement importante pour la TB ; (ii) l’utilisation d’un outil d’aide à la décision multicritère permettant l’intégration de critères très différents pour faciliter et rationaliser la prise de décision dans un contexte multifactoriel. Ainsi, nous avons pu identifier les aspects de la s.a.m. à améliorer pour assurer son efficience et sa pérennité (durée de blocage des élevages suspects, pratiques de l’intradermotuberculination comparative (IDC)). Nous avons mis en évidence l’intérêt d’un protocole de dépistage alternatif potentiellement plus acceptable, dans lequel l’IDC de recontrôle pratiquée dans les élevages suspects est remplacée par un test interféron gamma (antigène MIX). Des recommandations ont été proposées pour simplifier la s.a.m (arrêt du dépistage aux mouvements) et pour le choix des protocoles au meilleur équilibre coût/efficacité/acceptabilité.