Médiation du discours institutionnel sur le dépistage des cancers et appropriation par les publics féminins
Auteur / Autrice : | Coralie Nicolle |
Direction : | Caroline Ollivier-Yaniv |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Information et de la Communication |
Date : | Soutenance le 02/12/2020 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude des discours, images, textes, écrits et communications (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Walter |
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Ollivier-Yaniv, Cécile Méadel, Benoît Lafon, Anne-Claire Oger, Joëlle Kivits | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Méadel, Benoît Lafon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En France, la lutte contre le cancer fait l’objet d’un cadrage dépolitisé qui participe à l’individualisation des responsabilités à travers la promotion de la détection précoce. Elle vise à inciter à adopter de « bonnes habitudes » en matière de dépistage et produit à ce titre une vision normative de la santé qui requiert le conformisme. Qu’en est-il pour des publics populaires dont le style de vie et les pratiques sont éloignés de ces normes ? Face à un discours qui présente le dépistage comme salvateur et à des rapports sociaux contraignant les possibilités d’expressions, ces publics peuvent-ils s’opposer au dépistage ?Parmi eux, les femmes de milieux populaires pratiquent peu le dépistage malgré une intensification de la communication à leur égard. Par la mise en place d’une enquête de terrain socio-ethnographique et l’observation d’un dispositif participatif numérique, la recherche vise à définir les publics de campagne et à comprendre comment ces femmes construisent leur appropriation des recommandations sur le dépistage en tenant compte des rapports sociaux qui entourent leur médiation.L’appropriation se construit finalement sur le long terme. Elle se manifeste par une intégration ou non de la recommandation dans les discours et dans les pratiques des publics. L’expérience de la santé telle qu’elle est vécue au quotidien est centrale dans l’appropriation. Elle est partagée par de multiples médiations et prend du sens à travers le témoignage, dans les conversations quotidiennes. Face à de faibles possibilités d’expression, la résistance se manifeste quant à elle dans des pratiques plus discrètes, au quotidien, tandis qu’une adhésion peut être affichée en public.